En cette deuxième semaine de la COP 29 les négociations avancent au pas de tortue, personne n’est en mesure de discerner l’issue alors que les délégations du Nord et du Sud se déchirent sur la question des fonds à allouer aux pays du Sud.
Ces financements devraient permettre qu’une sortie juste des énergies fossiles devienne une réalité, assurant ainsi la continuité des décisions prises lors de la COP28. En effet, sans finance climat, impossible de lutter contre la crise climatique que nous traversons. L’amélioration du financement est cruciale et, sans cela, les pays en développement n’auront pas le soutien nécessaire pour réduire leurs émissions, ce qui est essentiel pour ne pas dépasser la limite de 1,5 °C. Ainsi nous demandons aux pays présents à la COP29 d’agir de toute urgence pour protéger les populations et non les profits tirés des énergies fossiles. L’avenir de cette COP est donc étroitement à cette question.
Malheureusement les impacts du changement climatique continuent de faire l’objet de litote et les constats du GIEC d’être mis en doute. Pourtant, nous venons pour la deuxième fois consécutive de battre un record de chaleur, alors même que l’année 2024 est en passe d’être la plus chaude jamais enregistrée au niveau mondial. Tout cela dans ce contexte d’ébullition climatique, avec des incendies, sécheresses, inondations et autres phénomènes météorologiques extrêmes sans précédent qui continuent de sévir partout à travers le monde.
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) des Comores sont négligeables au niveau mondial et représentent environ 0,001%. Cependant, le pays tient à contribuer à l’effort international de lutte contre le réchauffement climatique en poursuivant son objectif d’être un puits de carbone et de promouvoir un développement durable. En ratifiant l’accord de Paris sur le climat dans le cadre de la Convention Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), l’Union des Comores a réaffirmé son engagement de limitation de ses émissions de GES à travers sa première contribution déterminée au niveau national (CDN), soumis en septembre 2015. Cette première CDN fixait un objectif de réduction des émissions de 442 kt CO2eq en 2030 (par rapport à un scénario de référence).
Elle s’est engagée à rendre opérationnelle une structure intersectorielle qui rassemble toutes les parties prenantes concernées par la question du changement climatique en lui affectant les ressources humaines et financières nécessaires afin qu’elle ait les moyens d’assurer un pilotage efficace et transparent des engagements climat du pays. Par ailleurs, elle s’engage également à assurer l’informatisation et l’institutionnalisation du système d’inventaire, de projections et de suivi afin d’éviter les pertes d’informations Il faut savoir que les COP restent l’une des trop rares opportunités pour les pays du Sud de faire entendre leur voix à l’occasion de négociations internationales.
Mmagaza
Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.

© : HZK-LGDC