Le Congrès mondial de la nature de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a pris fin le 15 octobre dernier à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, définissant la vision pour la conservation de la nature pour les vingt prochaines années. Organisé pour la première fois dans la région du Golfe, l’événement s’est tenu sous le généreux patronage du Président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan.
Le Congrès de l’UICN 2025 a réuni plus de 10 000 participants pour débattre et proposer des solutions concrètes aux défis planétaires liés à la biodiversité et au climat. Cette édition marque également un premier historique : la tenue du Sommet mondial des peuples autochtones et de la nature. Il a mis en avant le rôle essentiel des savoirs traditionnels dans la gestion des écosystèmes et la préservation de la biodiversité, en soulignant la complémentarité entre science moderne et connaissances locales. Les membres de l’UICN ont approuvé une Vision stratégique à vingt ans et un nouveau programme de travail pour la prochaine période quadriennale.
Razan Khalifa Al Mubarak a été réélue pour un second mandat à la présidence de l’Union, aux côtés de nouveaux membres élus au sein des commissions et du Conseil de l’UICN. Alors qu’il ne reste que cinq ans pour atteindre les objectifs fixés pour 2030 du Cadre mondial pour la biodiversité, de l’Accord de Paris et des Objectifs de développement durable, le Congrès d’Abu Dhabi a lancé un appel à une mobilisation renforcée de la communauté mondiale. Les discussions ont souligné la nécessité d’intensifier les efforts collectifs et d’encourager des solutions collaboratives transformatrices, profitant à la fois aux populations et à la nature.
Le Congrès a également publié l’Appel à l’action d’Abu Dhabi, un texte majeur qui invite la communauté mondiale à intensifier les efforts dans cinq domaines prioritaires : réaffirmer la nature comme fondement du bien-être humain, renforcer le multilatéralisme, garantir la justice et l’inclusion, faire progresser les connaissances et l’innovation, et accroître les ressources allouées à la nature et à l’action climatique. Cet appel définit une vision commune pour une transformation durable et coordonnée entre gouvernements, communautés et secteurs économiques, vers un avenir plus juste, plus résilient et positif pour la nature.
Les discussions à Abu Dhabi ont également permis de présenter plusieurs résultats scientifiques clés. La mise à jour de la Liste rouge de l’UICN des espèces menacées a révélé des tendances préoccupantes : les phoques de l’Arctique subissent des pressions accrues en raison de la fonte de la banquise, tandis que près de cent espèces supplémentaires d’abeilles sauvages en Europe sont désormais considérées comme menacées. Par ailleurs, le quatrième rapport sur les Perspectives du Patrimoine mondial a montré que 43% des sites naturels inscrits à la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO sont aujourd’hui menacés par les changements climatiques. Les regards se tournent désormais vers la COP30 de la CCNUCC à Belém, au Brésil, où la communauté mondiale devra traduire cette vision en engagements concrets pour un avenir neutre en carbone, résilient et positif pour la nature.
Mmagaza
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