La Conférence sur les changements climatiques de Bonn en 2019 marque le début d'une transition dans la gouvernance des changements climatiques, de la négociation à la mise en œuvre.
Pour la première fois en 14 ans, les délégués se sont réunis pour une session plus restreinte à Bonn, réunissant seulement deux organes. La cinquantième réunion de l'Organe subsidiaire de mise en œuvre (SBI 50) et de l'Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique (SBSTA 50). Lors de cette réunion technique, les délégués discuteront de questions principalement liées à la mise en œuvre, il ne reste que quelques questions qui nécessitent des négociations pour de nouvelles règles.
Rappelons qu’avec l’adoption de l’Accord de Paris et le Paquet Climat de Katowice en Pologne, un ensemble de lignes directrices qui forment, ensemble, une sorte de livre de règles ou de manuel d’utilisation de l’Accord de Paris, les délégués se concentreront sur la mise en œuvre des engagements existants liés au Protocole de Kyoto de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Selon les observateurs l'enjeu est l'ambition climatique, qui est plus que jamais à l'ordre du jour, après les conclusions alarmantes du rapport spécial du Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur une augmentation de 1,5°C du réchauffement planétaire. Il a été noté que des délais plus courts permettent des évaluations plus régulières et une ambition accrue des Contributions Déterminées nationales (CDN). D'autres, soulignent-ils, prévoient des délais plus longs, ce qui laisse plus de temps pour la planification nationale, ce qui pourrait aider à bloquer une action ambitieuse sur le climat.
Les discussions relatives à la mise en œuvre seront techniques et porteront sur la plupart des principaux domaines de la politique internationale relative au changement climatique: atténuation, adaptation, pertes et dommages et transparence. Les résultats de cette réunion seront transmis à la Conférence des NU sur les changements climatiques à Santiago du Chili en décembre prochain.
La 50e session de l'Organe subsidiaire de mise en œuvre (SBI) traitera de plusieurs questions, notamment des dispositions pour la prochaine réunion de la Conférence des Parties au Chili. La SBI lancera également le deuxième examen du Mécanisme international de Varsovie concernant les pertes et dommages associés aux impacts du changement climatique. Décrivant les attentes pour la conférence, de nombreuses parties ont insisté pour maintenir l’élan généré en décembre 2018 lorsqu’elles ont adopté le Paquet Climat de Katowice, le «livre de règles» en faveur de l’Accord de Paris.
Alors que le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), d'autres organisations internationales et des pays en développement continuent d'attirer l'attention sur les effets du changement climatique sur l'environnement, les populations et les moyens de subsistance. Plusieurs parties ont appelé à davantage d'engagement dans les engagements pris en vertu de l'Accord de Paris, cependant de nombreux pays en développement ont appelé à davantage de ressources financières. Le Chili, l'hôte de la prochaine Conférence des Parties (COP), a déclaré que l'ambition était le thème central de la prochaine réunion.
Mmagaza
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