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Conférence de la Convention des Nations Unies contre la désertification 1,5 milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030

Conférence de la Convention des Nations Unies contre la désertification 1,5 milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030 © : HZK-LGDC

La 16ème conférence de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) ouverte le 11 de ce mois va prendre fin ce jour, à Ryad en Arabie Saoudite.


La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) est la pièce maîtresse des efforts de la communauté internationale contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse (DDTS). La Convention, demandée par l’Agenda 21, de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement en 1992, a été adoptée le 17 juin 1994. Elle est entrée en vigueur le 26 décembre 1996 et compte actuellement 197 Etats parties. Le cœur de la CNULCD est l'élaboration de programmes d'action nationaux, sous régionaux et régionaux par les gouvernements nationaux, en coopération avec les agences des Nations Unies, les donateurs, les communautés locales et les organisations non gouvernementales.

 

La CNULCD reconnaît les aspects physiques, biologiques et socio-économiques de la désertification et l'importance de la participation des communautés locales à la lutte contre la DDTS. Il a été rappelé qu’à l’échelle mondiale, plus de 420 millions d’hectares de terres ont été dégradés entre 2014 et 2019, soit plus que la superficie combinée de cinq pays d’Asie centrale : le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l’Ouzbékistan. C’est ainsi que le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a prévenu que « si nous continuons sur la trajectoire actuelle, nous devrons restaurer la santé de « 1,5 milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030 ».

 

L’Afrique du Sud, au nom du groupe africain, a déploré qu’un budget de base à croissance zéro ne puisse pas financer les programmes de la CLD et ne réponde pas aux besoins du Secrétariat. Le délégué a déclaré que le budget devrait être proportionnel au programme de travail biennal et a soutenu une augmentation. Le Groupe a appelé aussi, à mettre en place un instrument juridiquement contraignant, exhaustif et solide, qui permette aux pays d’œuvrer dans le sens de leurs priorités et de tenir leurs engagements nationaux.

 

Par ailleurs, bien que l’atténuation des effets de la sécheresse soit mentionnée dans la Convention, la sécheresse n’a jusqu’ici pas été considérée comme une priorité et s’est longtemps maintenue en arrière-plan. Pour remédier à cette situation, la CLD a mis en place en 2018 l’Initiative sécheresse, qui vise à faire passer la gestion de la sécheresse d’une approche réactive et axée sur les crises à une approche proactive, donnant priorité à la prévention et à la préparation. À la CdP 16, le Groupe de travail intergouvernemental sur la sécheresse a présenté sept options pour avancer dans ce domaine, dont une proposition visant à entamer des négociations sur un protocole ou un amendement à la CLD.

 

D’autres préfèrent des mesures non juridiquement contraignantes, telles que le soutien à l’élaboration de plans nationaux de lutte contre la sécheresse et un soutien financier accru à la résilience face aux sécheresses. Nous vous tiendrons au courant des conclusions issues de cette importante rencontre dans une prochaine édition.

 

Mmagaza

 


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