Alors que les négociations entrent dans leur deuxième semaine, et donc dans leur phase politique, tous les regards étaient tournés vers la Présidence de la Conférence des Parties pour en savoir plus sur la voie à suivre.
C’est ainsi que le Président de la 28e session de la Conférence des Parties (CdP 28) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) Al Jaber, a présenté l’approche qu’il propose, et des négociations se sont poursuivies sur le financement, l’atténuation, les mesures de riposte et la transparence. Il a rappelé la réussite de la mise en œuvre du fonds pour les pertes et préjudices le premier jour de la réunion et a encouragé les délégués à travailler collectivement pour faire encore plus de progrès. Le Secrétaire exécutif de la CCNUCC, Simon Stiell, a martelé le risque de dépasser les points de bascule et exhorté les Parties à maintenir l’objectif de 1,5°C. Il a plaidé pour un accord solide sur l’Objectif Mondial d’Adaptation (OMA) et pour l’adoption de la décision relative au programme de travail sur la transition juste pour signaler qu’une transition équitable est possible.
Pour sa part Cuba, au nom du G-77/Chine, a exprimé son inquiétude sur le chevauchement des consultations ministérielles et techniques, et a estimé que les consultations sur et le Bilan Mondial (BM) et l’OMA ne devraient pas se tenir en même temps et Samoa, au nom de l’Alliance des Petits Etats Insulaires (AOSIS). La déléguée a souligné que les préoccupations spécifiques des petits États insulaires en développement (PEID) ne peuvent pas être minimisées et a demandé un soutien accru en leur faveur. Elle a souligné la pertinence de la décision relative au BM et a signalé l’importance d’aligner les contributions déterminées au niveau national (CDN) sur l’objectif de 1,5°C. Quant au Sénégal, au nom des Pays les Moins Avancés (PMA), a dit sa déception du peu d’avancement dans le cadre du PTA. Il a salué la décision concernant le Réseau de Santiago, et plaidé pour une feuille de route visant à au moins doubler le financement de l’adaptation.
Le Président de la COP a présenté sa feuille de route, avec plusieurs Co-facilitateurs pour des consultations ministérielles et techniques. Tout ce qui sera alors resté en suspens sera transmis à un grand groupe unique appelée « Majlis », un salon où les personnes partageant des intérêts communs pourront se rassembler. Comme c’est souvent le cas à ce stade des négociations sur le climat, le processus lui-même et les progrès réalisés ont été difficiles à cerner, avec des discussions avançant sous différents formats, certains ouverts et d’autres à l’abri des regards.
Le Président Al Jaber a déclaré que le Majlis se réunirait le dimanche 10 décembre pour travailler sur l’équilibre de l’ensemble des décisions, notamment en rapport à l’équité, l’atténuation, l’adaptation et le soutien. À la fin du Majlis, il fournira des orientations supplémentaires sur la marche à suivre pour faire aboutir à la conférence à un résultat satisfaisant. Il a mis en lumière l’objectif de permettre à la Présidence de livrer un paquet au plus tard lundi ce 11 décembre. En définitive, il s’agit de trouver un équilibre politique entre l’atténuation, l’adaptation, le financement et l’équité ce qui pourrait débloquer de nombreuses questions en suspens. Pour rappel, dans son allocution lors du débat général, le président Azali avait souligné : « Il est temps de passer de la rhétorique aux actions. Ainsi, pour que cette COP28 puisse être couronnée de succès, nous devons prendre des mesures définitives qui profitent aux populations, à la nature et au climat ».
Mmagaza
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