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Un atelier clé s’est tenu le 3 septembre dernier dans la capitale anjouanaise. Animé par Razafindrazaka Ravo Lalaina, experte mandatée par l’association internationale des maires francophones (AIMF) et l’association des villes et collectivités de l’océan Indien (AVCOI), cet atelier technique vise à renforcer les capacités locales à identifier, planifier et mettre en œuvre des infrastructures résilientes et adaptées aux urgences climatiques.
Une coopération francophone au service des territoires vulnérables et au-delà, cette phrase ferreuse décrit une suite logique de l'association. L’AIMF, réseau qui regroupe plus de 300 villes francophones dans le monde, s’est donné pour mission d’accompagner les collectivités locales dans leurs efforts de développement durable, en particulier face aux défis environnementaux. Sa présence à Anjouan illustre cet engagement, en apportant son expertise technique et institutionnelle aux municipalités souvent en première ligne lors des catastrophes naturelles ou des crises climatiques. Le déplacement de Mme Razafindrazaka s’inscrit dans un projet de coopération régional impliquant plusieurs collectivités de l’océan Indien. Il vise à renforcer les capacités locales à identifier, planifier et mettre en œuvre des infrastructures résilientes et adaptées aux urgences climatiques. Ce partenariat régional ambitionne de créer une solidarité entre les villes insulaires confrontées à des risques similaires, élévation du niveau de la mer, érosion côtière, sécheresses accrues ou encore inondations.
« Identifier des infrastructures pour mieux réagir », c'est autour de ce thème que tout est déballé. L’atelier tenu à Mutsamudu a permis de lancer un travail collectif d’identification d’infrastructures communales essentielles en cas d’urgence climatique. Il s’agit notamment de recenser les bâtiments pouvant servir de refuges temporaires, de renforcer les systèmes d’alerte précoce, ou encore de sécuriser les réseaux d’eau et d’énergie. Cette démarche participative s'appuie sur les connaissances locales et la mobilisation des acteurs institutionnels, élus, techniciens et représentants de la société civile. L’enjeu est d’anticiper les crises climatiques et limiter leur impact sur les populations les plus vulnérables.
Son accueil par l'exécutif de l'île illustre une reconnaissance institutionnelle et politique. Avant l’atelier, l’experte de l’AIMF a été reçue au gouvernorat de Ndzouani par le secrétaire général Rastami Mouhidine, assurant l’intérim du gouverneur Zaidou Youssouf, en mission à l’étranger. Accompagnée du maire de Mutsamudu, elle a pu exposer les objectifs de la mission et souligner le rôle central des communes dans la gouvernance environnementale. Le gouvernorat a salué cette initiative qui illustre une coopération active et décentralisée entre villes francophones. L’engagement du maire Amri Elarisse Mohamed, qui a œuvré pour accueillir cette mission, a été particulièrement mis en avant comme catalyseur d’une dynamique prometteuse.
Depuis plusieurs années, l’AIMF renforce ses actions en matière de lutte contre le changement climatique, notamment à travers des programmes concrets de modernisation urbaine, de gestion des déchets, de protection des littoraux ou encore de verdissement des villes. « L’organisation mobilise des financements, partage des bonnes pratiques et accompagne la mise en œuvre de projets structurants dans les villes membres », laisse entendre un membre de l'exécutif. En œuvrant directement auprès des maires et des services municipaux, elle permet un transfert de compétences et un renforcement institutionnel pour faire face à l’urgence climatique, l'annonce Amri ELarisse Mohamed. Dans les territoires insulaires comme Anjouan, où les effets du dérèglement climatique se font déjà sentir, « ce type d’accompagnement est non seulement utile, mais vital », ajoute le maire dans un entretien avec La Gazette.
Younes
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