Jeudi a été clôturé à Mutsamudu à Anjouan, l’atelier qui a abouti au rapport sur la neutralité de la dégradation des terres (NDT), après avoir débattu pendant deux jours sur la situation de références, sur les indicateurs, les cibles et les mesures contre la dégradation des terres.
La participation d’un certain nombre de communes a donné lieu à des échanges sur les difficultés que rencontrent les élus locaux dans l’application relative à la protection de l’environnement. Les interventions du maire de Jimlimé, le témoignage du chef d village de Chandra, le premier adjoint au maire de Bazmini ont permis aux uns et aux autres de mesurer les difficultés sur le terrain. Ils ont fait état du manque de moyens à leur disposition et certains ont émis le vœu de disposer de gardes champêtres assermentés, capables de mener un travail de sensibilisation mais aussi de dissuader ceux qui iront à l’encontre des dispositions réglementaires.
Les élus locaux se sont plaints aussi de la prolifération des scies électriques qui causent des dommages considérables aux quelques reliques de forets existantes. Certains ont aussi plaidé l’intercommunalité pour plus d’efficacité dans la protection de l’environnement étant entendu que les limites naturelles ne coïncident toujours pas avec les limites administratives des communes.
On peut dire que les techniciens ont su sur un sujet technique apporter les clarifications sur les concepts utilisés pour que les débats se déroulent dans une atmosphère conviviale. Certains se sont plaints de l’absence d’un plan d’aménagement foncier qui permettrait d’avoir une vision claire du travail qui doit être mené. L’existence d’un inventaire forestier national est un atout mais les données sont anciennes et leurs qualités par rapport aux outils existants à l’heure actuels ne permettent pas des interventions plus pointues dans les aménagements.
Parmi les mesures retenues pour arriver à la neutralité, il faudrait intégrer la NDT dans la conception et mise en œuvre des politiques, stratégies sectorielles et programmes au niveau national. Aller dans le renforcement des capacités des acteurs sur la Gestion Durable des Terres et mobiliser les financements pour la mise en œuvre.
Il a été demandé l’intégration du principe de la Neutralité de la Dégradation des Terres dans l’aménagement du Territoire et d’élaborer des textes d’application pour la loi forestière et la Loi cadre sur l’environnement et assurer leur mise en œuvre.
Les participants ont demandé à la consultante de prendre en compte dans le document les aspects liés à la démographie, l’intégration plus accrue des parties prenantes et l’implication des médias.
Rappelons que la neutralité en matière de dégradation des terres est une idée simple mais révolutionnaire. C’est un engagement pour éviter la dégradation, aller vers la gestion durable des terres et dans le même temps, amplifier massivement la réhabilitation des terres et des sols dégradés. Il s’agit donc de redéfinir notre relation à la nature.
Mmagaza
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