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Clôture de la Conférence de Katowice sur les changements climatiques / Vers l’opérationnalisation de l’Accord de Paris

Clôture de la Conférence de Katowice sur les changements climatiques / Vers l’opérationnalisation de l’Accord de Paris © : HZK-LGDC

La COP24, qui s’est tenue du 2 au 15 décembre à Katowice, en Pologne, a eu à jouer les prolongations. Prévue pour prendre fin le vendredi 14, c’est seulement le Samedi à 22 heures, avec une trentaine d’heures de retard, que les 196 pays sont parvenus à donner vie à l’accord de Paris, conclu en 2015. La communauté internationale a en revanche échoué à s’engager à une hausse collective des efforts pour lutter contre le changement climatique.


En effet, la COP24 était considérée comme la conférence la plus importante depuis que l'accord de Paris de 2015 et dont le but est de limiter l'augmentation de la température planétaire nettement en dessous de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre les efforts en vue de limiter l'augmentation de la température à 1,5 degré Celsius.

 

Néanmoins, on peut affirmer que l'adoption de ces règles d'application est cruciale pour la mise en œuvre de l'accord de Paris, puisqu'elle permet d'encourager les actions climatiques à tous les niveaux dans le monde afin de relever le défi urgent. Les négociateurs sont parvenus à trouver un consensus sur les autres éléments du guide d’application de l’accord de Paris, c’est-à-dire toutes les règles qui permettront aux Etats de planifier, mettre en œuvre et revoir leurs actions pour le climat. Ils ont résolu l’épineuse question des règles de transparence, la clé de voûte de tout l’édifice.

 

En revanche le texte final prend peu en considération les « pertes et préjudices », c’est-à-dire les dommages irréversibles causés par les dérèglements du climat (ouragans, inondations, etc.). Une ligne rouge pour les pays les plus vulnérables, qui cherchent à être aidés pour en assumer les coûts. Et le respect des droits humains a tout simplement disparu du texte, alors qu’il faisait partie de l’accord de Paris.

 

Aux côtés d’une centaine de pages techniques sur le rulebook (dans le jargon des négociations), le projet de décision global de la COP24 aborde un autre enjeu crucial : celui de l’ambition. Car les engagements pris par les Etats lors de la COP21, à supposer qu’ils soient intégralement tenus, mettent la planète sur une trajectoire de réchauffement de 3,2 °C d’ici à la fin du siècle, bien loin de la limite des 1,5 °C recommandée par le GIEC. Sur ce point, les négociateurs se sont limités au service minimum.

 

Par ailleurs, la hausse de l’ambition des Etats ne peut intervenir sans financements, le nerf de la guerre des négociations. La décision de la COP24 précise la manière de les comptabiliser et d’en assurer la prévisibilité. Les pays du Nord ont promis de transférer 100 milliards de dollars (88 milliards d’euros) par an aux pays du Sud d’ici à 2020. L’absence de promesses pour la suite, après 2025, inquiète également les pays du Sud.

 

Nombre de nations développées ont également promis de renflouer les différents mécanismes financiers, tels que le Fonds vert ou le Fonds d’adaptation. Mais les sommes sont très inférieures aux besoins. L’absence de promesses pour la suite, après 2025, inquiète également les pays du Sud.

 

Mmagaza

 


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