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Clôture de la Conférence de Dubaï sur les changements climatiques Une décision "historique pour accélérer l'action climatique"

Clôture de la Conférence de Dubaï sur les changements climatiques Une décision © : HZK-LGDC

« Nous n'avons pas tourné la page de l'ère des combustibles fossiles, mais ce résultat est le début de la fin », a déclaré Simon Stiell, le Secrétaire exécutif de l'ONU sur les changements climatiques lors de la clôture de la COP 28.


Réunis à la Cop 28 à Dubaï depuis le 30 novembre, les pays du monde entier ont fini par approuver le 13 décembre un appel historique à une "transition" hors énergies fossiles. Tous les pays ont approuvé par consensus une décision appelant à une "transition" vers l'abandon des énergies fossiles, pour la première fois dans l'histoire des conférences sur le climat de l'ONU. Pour le secrétaire exécutif : « Nous avions besoin que cette COP envoie des signaux clairs sur plusieurs fronts. Nous avions besoin d’un feu vert mondial indiquant que tous les systèmes se tournent vers les énergies renouvelables, la justice climatique et la résilience. Sur ce front, la COP28 a permis de véritables progrès ».

 

Il a rappelé que : « À chaque étape, l’action climatique doit aller de pair avec le développement humain, la dignité et les opportunités ». C’est ainsi que « De nombreuses analyses seront faites sur toutes les initiatives annoncées ici à Dubaï. Ils constituent une bouée de sauvetage pour l’action climatique, et non une ligne d’arrivée. Désormais, tous les gouvernements et toutes les entreprises doivent transformer sans tarder ces engagements en résultats concrets pour l’économie réelle ». Il a souligné que : « La COP28 devait également marquer un coup d'arrêt brutal au principal problème climatique de l'humanité : les combustibles fossiles et leur pollution qui brûle la planète. Même si nous n’avons pas tourné la page de l’ère des énergies fossiles à Dubaï, ce résultat est le début de la fin.

 

Selon les observateurs, le texte, dont chaque mot a été négocié par les Emiratis, appelle à "transitionner hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d'une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l'action dans cette décennie cruciale, afin d'atteindre la neutralité carbone en 2050 conformément aux préconisations scientifiques". En choisissant le terme de "transitioning away" ("transitionner hors de", "s'éloigner", "abandonner" selon les traductions possibles en français), le texte ne parle plus de "phase-out" ("sortie") du pétrole, du gaz et du charbon, un terme devenu depuis des mois la bannière derrière laquelle se rangeaient plus d'une centaine de pays et des milliers d'ONG.

 

Une source proche de la présidence émiratie estime que le texte a été finement "calibré" pour tenter de réconcilier des points de vue opposés, et notamment éviter un blocage de l'Arabie saoudite. Tout en laissant volontairement un peu d'ambiguïté dans les formulations pour que chacun y trouve son compte. Par ailleurs, l'alliance des petits Etats insulaires (Aosis), en pointe pour réclamer des mesures fortes contre les énergies fossiles, a ainsi à la fois salué une "amélioration" et signalé des "inquiétudes".

 

"Ce n'est pas la promesse historique" du "phase-out" mais "transition hors, cela envoie quand même un signal important. Et si c'est adopté, ce serait quand même la première fois qu'on a de tels mots, qui couvrent non seulement le charbon, mais aussi le pétrole et le gaz", avait réagi Caroline Brouillette, directrice du réseau d'ONG Réseau Action Climat Canada, peu avant la séance plénière. Il s'agit d'une décision "historique pour accélérer l'action climatique", a déclaré Sultan Al Jaber, président de la conférence et patron de la compagnie pétrolière émiratie, Adnoc.

 

 

Mmagaza

 


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