A Bakou, en Azerbaïdjan, le rideau a été tiré après deux semaines de houleuses et laborieuses tractations. La conférence qui a débuté le 11 novembre était censée prendre fin le vendredi 22. Ce n’est qu’hier dimanche, au petit matin que la conférence a été clôturée.
La conférence a fixé un objectif d’au moins 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour les pays en développement, provenant d’une grande variété de sources, publiques et privées, bilatérales et multilatérales, y compris des sources alternatives, les pays développés prenant l’initiative et les pays en développement étant encouragés à apporter des contributions sur une base volontaire. Les pays les plus pauvres de la planète et les États insulaires du Pacifique, des Caraïbes ou d’Afrique demandaient le double ou plus. On imagine leur frustration.
La COP 29, a fourni des orientations supplémentaires sur la définition d’indicateurs permettant d’évaluer les progrès accomplis vers l’Objectif mondial d’adaptation, prolongé de 10 ans le programme de travail renforcé de Lima sur le genre et fourni des orientations sur les futurs dialogues mondiaux et les événements axés sur l’investissement dans le cadre du programme de travail sur l’atténuation. Cependant, elle n’est pas parvenue à un accord, entre autres, sur le dialogue relatif à la mise en œuvre des résultats du Bilan mondial et sur le programme de travail pour une transition juste, les discussions devant se poursuivre lors des sessions des organes subsidiaires en juin 2025.
Le Secrétaire exécutif de la Convention sur les changements climatiques, Simon Stiell, a souligné que le nouvel objectif financier convenu à Bakou est une police d’assurance pour l’humanité. Il a ajouté que : « Cet accord permettra de maintenir le boom des énergies propres et de protéger des milliards de vies. Il aidera tous les pays à partager les énormes avantages d’une action climatique audacieuse : plus d’emplois, une croissance plus forte, une énergie moins chère et plus propre pour tous. Mais comme toute police d’assurance, il ne fonctionne que si les primes sont payées en totalité et à temps. »
Le secrétaire général de l’ONU, Antoni Guterres a déclaré avoir : « espéré un résultat plus ambitieux, tant sur le plan financier que sur celui de l'atténuation, pour relever le grand défi auquel nous sommes confrontés. Mais cet accord constitue une base sur laquelle nous pouvons nous appuyer ». Le secrétaire exécutif de la Convention, a reconnu qu’aucun pays, n’avait obtenu tout ce qu’il voulait et que le monde quittait Bakou avec une montagne de travail à accomplir. « Ce n’est donc pas le moment de se réjouir. Nous devons fixer nos objectifs et redoubler d’efforts sur la route de Belém » l’année prochaine au Brésil.
Mmagaza
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