La Gazette

des Comores

Climat et environnement : Placer les jeunes de la COI au centre des négociations internationales

Climat et environnement :  Placer les jeunes de la COI au centre des négociations internationales © : HZK-LGDC

Du 8 au 11 juillet dans la ville d’Ébène à l’île Maurice, une trentaine de jeunes, issus des États membres de la Commission de l’océan Indien (COI), dont deux représentants du Parlement régional des jeunes l’océan Indien (PRJIO), ont participé à une formation pour apprendre à porter la voix de leur région dans les instances internationales de prise de décision sur l’environnement.


Organisée conjointement par la COI et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et avec le soutien du ministère mauricien de l’Environnement, elle visait à former une nouvelle génération capable de défendre les intérêts des pays de la région lors des négociations internationales sur le climat et la biodiversité. Alors que les effets du changement climatique se manifestent de plus en plus durement dans l’océan Indien, préparer une relève diplomatique jeune, compétente et engagée s’impose comme une nécessité. Comme l’a indiqué Sarita Meeheelaul, directrice du département du Changement climatique au ministère mauricien de l’Environnement : « il est malheureux de constater que les communautés locales, les jeunes et les femmes sont toujours sous-représentés dans la plupart des processus de prise de décisions internationales. Les jeunes, qui vivront le plus longtemps avec les conséquences des décisions prises aujourd’hui, ont le potentiel de stimuler les solutions innovantes dont nous avons besoin pour aborder le changement. »

 

C’est dans cette perspective qu’a été organisé le tout premier atelier régional de formation des jeunes négociateurs en environnement, réunissant une cinquantaine de jeunes participants (dont une vingtaine en ligne) du secteur privé, des administrations publiques et de la société civile. Pendant quatre jours intensifs, les participants ont pu acquérir des compétences clés sur différentes thématiques, en communication, préparation de texte avec des exercices pour favoriser l’adaptation aux réalités multilingues des conférences internationales. Comme le témoigne Nasrine Ahmed Bacar, Assistante technique stagiaire au Parc National de Mohéli. « C’était une très belle expérience. La formation a été particulièrement enrichissante. En tant qu’environnementaliste de formation, j’avais quelque peu délaissé les aspects juridiques et administratifs. Je me rends aujourd’hui compte à quel point ils sont essentiels pour faire avancer les choses de manière concrète. J’ai également eu l’opportunité d’élargir mon réseau grâce à cette formation. Rencontrer d’autres personnes confrontées aux mêmes défis nous encourage à aller de l’avant et à faire mieux. »

 

Cet atelier s’inscrit dans une dynamique plus large portée par l’OIF : former d’ici 2027 un vivier de 250 jeunes négociateurs et négociatrices issus des pays francophones, notamment les plus vulnérables aux effets du changement climatique. L’objectif, comme le rappelle Dr Issa Bado, Spécialiste de Programme à l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), est de « placer les jeunes de Maurice, des Comores, des Seychelles et de Madagascar au centre des négociations internationales sur l’environnement, dans des positions de décideurs et d’acteurs de solutions pour le climat et la biodiversité. ». À quelques mois de la 30e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30), prévue en novembre 2025 à Belém, au Brésil, cette initiative marque une étape structurante dans le renforcement des capacités diplomatiques environnementales de la région.

 

Mmagaza

 


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