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Aux alentours de Mlimaju Adda, un bus de transport en commun ayant perdu ses freins a basculé dans un ravin, provoquant une scène indescriptible. Neuf personnes ont trouvé la mort, dont plusieurs jeunes porteurs d’espoir, happés par un destin brutal, deux femmes et un jeune terminaliste.
Le drame d’Adda continue de secouer Nyumakelé et toute l’île, laissant derrière lui un sillage des douleurs profonde et de questionnements. Parmi les victimes, le nom d’Asmar Soultoine, universitaire originaire de Hamchaco, résonne avec une intensité particulière. Âgée d’une vingtaine d’années, fille unique, elle devait célébrer son mariage l’année prochaine. Sa mère, résidant à Mayotte, venait tout juste de finir la construction de la maison familiale. Asmar, promise à un avenir brillant, a vu sa vie s’interrompre sur cette route meurtrière alors qu’elle se rendait à Patsy pour ses démarches universitaires. Son décès bouleverse profondément sa localité, où elle était connue pour sa douceur, son ambition et son respect exemplaire.
La tragédie emporte également un jeune homme d’Ongojou, élève en classe de terminale. Il voulait se rendre à Mutsamudu pour déposer ses dossiers scolaires, espérant franchir une nouvelle étape de sa vie. Ses proches confirment qu’il était déterminé et très apprécié au village. Sa disparition laisse un vide immense dans une famille qui plaçait beaucoup d’espoir en lui.
À Mremani, la douleur est tout aussi lourde. Faizati Chadhuli, 24 ans, fille d’un ancien infirmier d’État, fait partie des victimes. Jeune chômeuse ayant terminé ses études universitaires, elle était populaire, vive et ambitieuse. Sa famille, envahie par la colère et l’incompréhension, se bat pour accepter l’inacceptable. Aux côtés de Faizati ont également péri Aouladi Combo, Samitou et une autre femme vendeuse de mangues qui se rendait à Bambao Mtsanga pour son commerce. « C’était une femme courageuse, debout avant l’aube, toujours au marché », témoigne une institutrice du village.
Les secours ont aussi identifié un employé de la mairie de Bandrakouni, secrétaire administratif, diplômé de l’enseignement supérieur. Il se rendait à son travail lorsque la tragédie l’a emporté. Sur les corps reçus à l’hôpital de Mremani, deux femmes, Asmar Soultoine et la vendeuse de mangues, témoignent de l’ampleur d’un drame qui décime des familles entières. Nyumakele reste sous le choc, meurtrie face à une catastrophe qui met une nouvelle fois en lumière l’insécurité alarmante du transport interurbain dans la région.
Younes
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