Elaborés par le ministère de la santé et l’Oms, la première politique nationale des laboratoires 2023-2033 et le plan stratégique 2023-2027 devraient être bientôt validés. Cette étape permettra de concrétiser le projet de création d'un laboratoire de santé publique.
Le ministère de la santé en collaboration avec l’OMS a organisé hier mercredi 15 février un atelier national de validation de la première politique nationale des laboratoires 2023-2033, élaborée par les deux parties prenantes et le plan stratégique 2023-2027. Cet évènement a vu la présence des acteurs clés du secteur de la santé. Les travaux d’élaboration ont débuté en 2019 sous le leadership du ministère de la santé. Ces documents constituent des outils indispensables de tout système de santé. Dans son intervention, le représentant du représentant de l’Oms Dr Ahamada Msa Mlipva a rappelé que la survenue de la pandémie de Covid-19, en début 2020 a surpris tous les pays qui n'étaient pas forcément prêts à assurer une réponse efficace à cause de l'insuffisance dans la chaine diagnostique. « C'est pourquoi les autorités sanitaires ont jugé utile de procéder à une mise à jour du document existant afin de prendre en compte toute la dimension de la préparation et la réponse aux urgences sanitaires », souligne-t-il.
Il a précisé que les laboratoires sont essentiels et fondamentaux en tant que partie intégrante des systèmes de santé. Ils contribuent aux objectifs sanitaires des pays pour promouvoir la santé sachant que des résultats de qualité issus des investigations de laboratoires sont cruciaux dans la prise des décisions sur tous les aspects des services de santé ainsi que la prévention et le contrôle des maladies. L'atteinte des objectifs sanitaires, notamment ceux du Règlement sanitaire international (2005), passe par une bonne politique nationale des laboratoires.
Les autorités sanitaires doivent garantir en permanence son organisation, ses ressources, son bon fonctionnement avec efficacité, qualité et sécurité d'emploi. « La réussite d'une bonne politique de santé repose sur la présence effective dans les structures sanitaires des services de laboratoires de qualité, efficaces, proposant un coût abordable et utilisés rationnellement. C'est pourquoi, le caractère multidisciplinaire des experts qui ont pris part aux travaux, est un gage de qualité des résultats attendus, qui seront ensuite transmis aux hautes autorités nationales et qui, à leur tour, devront permettre de disposer des outils essentiels en vue d'améliorer de façon continue, la disponibilité des diagnostics de laboratoire de santé de qualité au niveau de toutes les structures sanitaires de l'Union des Comores », montre-t-il.
De son côté, le secrétaire adjoint du ministère de la santé Ahmed Mohamed précise que le laboratoire constitue un pilier incontournable sur le dépistage, le diagnostic, le contrôle, la surveillance de la maladie et de la riposte, or depuis très longtemps le laboratoire suscite peu d'attention dans nombreux pays d'Afrique. « L'atelier de validation de ces documents témoigne l'engament du pays à s'aligner aux stratégies régionales. Comme vous pouvez le constater, la vision actuelle du gouvernement impose une amélioration rapide du système de santé en général, pour faciliter l'Assurance Maladie Généralisé (AMG), afin d'atteindre une couverture sanitaire universelle (CSU). La mise en œuvre du plan stratégique de la politique nationale des laboratoire permettra de renforcer l'offre de soins de santé primaire et parvenir à cet objectif », rétorque-t-il. La validation des documents permettra de concrétiser la création d'un laboratoire de santé publique. Les deux parties prenantes attendent beaucoup de ces travaux et restent confiantes qu'une méthodologie participative et inclusive sera adoptée.
Andjouza Abouheir
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