Les deux syndicats, SNEUC (Syndicats des enseignants à l’université des Comores) et SNIATOS (Syndicat du personnel administratif de l’université) ont cessé toutes activités depuis le mercredi 26 juin dernier. Les deux syndicats prévoient de maintenir fermée l’université si le gouvernement fait la sourde oreille à leurs revendications.
Un préavis de grève a été déposé dernièrement au ministre de l’éducation et de l’enseignement supérieur par les deux syndicats de l’université des Comores, celui des enseignants (Sneuc) et celui du personnel administratif (Sniatos). Ils ont averti de déclencher une grève illimitée le 26 juin dernier. Et c’est fait. Toutes activités universitaires ont cessé depuis cette date. Joint au téléphone hier 27 juin, le secrétaire général du Sneuc, Abdou Saïd Mouignidaho a regretté qu’on soit arrivé à une telle impasse.
« L’administrateur de l’université nous a signifié son incapacité d’assurer le paiement de salaires des agents de l’UDC à partir du mois d’avril jusqu’au mois de septembre ». Non seulement, mais c’est comme si l’université appartient à une secte famille. Car malgré le décret N°23-133/PR du 15 décembre 2023 portant promulgation de la loi N°23-020/AU modifiant et complétant la loi N°14-024/AU du 14 juin 2014 portant orientation de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, on constate que les institutions de l’UDC ne sont pas mises en place jusqu’à présent. Le conseil d’administration et le conseil scientifique ne sont pas mis en place. Et le président n’est pas encore élu. Donc bientôt un an sans aucune forme d’application concernant la loi votée », a-t-il martelé.
D’un ton rassurant, le secrétaire général se dit ouvert à la négociation. « Nous sommes toujours disposés à coopérer avec les autorités. Toutefois nous sommes déterminés à maintenir la grève illimitée si le gouvernement reste indifférent. Bien que certaines facultés ont achevé le deuxième semestre, il n’y a aucune chance de procéder aux sessions de l’année académique ». A ce niveau la balle est donc dans le camp du gouvernement. Les étudiants risquent de ne pas faire leur rentrée universitaire 2024-2025 si un compromis n’est pas trouvé entre les deux syndicats et le gouvernement.
Kamal Gamal
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