Une fillette de 12 ans a été agressée sexuellement par un maître coranique à Dzahani la Tsidje dans la région d’Itsandra. Le père de l'enfant déplore l'altitude des autorités coutumières du village qui font des pieds et des mains pour étouffer ce dossier.
Ces pervers qui se cachent derrière la religion. Un maître coranique de Dzahani Latsidjé a abusé sexuellement de son apprentie de 12 ans. Ce pseudo enseignant coranique âgé de 38 ans porte bien mal son nom puisqu’il s’appelle Mohamed, comme le prophète de l’Islam. Il y a trois semaines, ce pervers a fait de cette fille de 12 ans une femme pour assouvir ses envies débordantes. Les parents de la victime sont sous le choc. Et doublement parce que non seulement leur fille a été violée mais des « notables » du village veulent tuer l’affaire dans l’œuf par une espèce d’arrangement, pratique très courante sous les cocotiers.
Mais ils ne l’entendent pas de cette oreille bon gré mal gré le village. « Mais la fille elle n’a que 12 ans. Elle est mineure. Je ne me vois en aucun moment accepter un arrangement », confie déterminé le père de l’enfant auprès du Service d’écoute de Ngazidja. Conscient que sa détermination de faire traduire le bourreau de sa fille devant la justice pourrait lui couter cher dans la société, le père en appelle à la solidarité et à un éveil collectif. Rien qu’en 2019, le Service d’écoute a enregistré 125 cas de viol sur mineur. Les religieux et les « notables », eux, occupent toujours une place dominante dans le podium. Ce qui explique pourquoi ce sont toujours eux qui sont vent debout à chaque affaire similaire pour dissuader les victimes et leurs familles par des arrangements à l’amiable.
Andjouza Abouheir
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