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Depuis septembre dernier, l’épidémie de choléra a refait surface, totalisant aujourd’hui plus de 198 cas. Face à cette résurgence, Madagascar a décidé de suspendre temporairement les transports maritimes reliant les Comores à Madagascar.
Entre le 14 septembre et le 13 octobre, les autorités sanitaires ont recensé 198 nouveaux cas. Avec ces nouveaux chiffres, le pays comptabilise 10 540 signalements aux Comores, dont 1 125 cas probables testés positifs par un test de diagnostic rapide et 9 415 identifiés sur la base d’un tableau clinique évocateur et d’un lien épidémiologique, selon le rapport épidémiologique publié le lundi 14 octobre par le ministère de la Santé. Ce dernier a précisé que, durant cette période, trois nouveaux décès ont été enregistrés. En raison de cette résurgence du choléra, en particulier dans le nord de Ngazidja, le gouvernement malgache a de nouveau décidé de suspendre provisoirement les transports maritimes entre les Comores et Madagascar.
« Le Conseil des ministres du 16 octobre a décidé de suspendre temporairement les transports maritimes reliant les Comores à Madagascar, en raison de la résurgence du choléra aux Comores. Seuls les navires transportant des marchandises stratégiques seront autorisés, mais les membres de l’équipage ne seront pas autorisés à débarquer », rapporte le site Orange Madagascar.
Les liaisons aériennes entre Madagascar, les Comores et d’autres pays africains touchés par l’épidémie de choléra sont maintenues. Toutefois, le gouvernement malgache prévoit de renforcer les mesures sanitaires dans les zones de débarquement. « Les mesures de prévention, telles que la mise à disposition de dispositifs de lavage des mains, de gel hydroalcoolique dans les zones de débarquement, la désinfection systématique des bagages et des appareils, la sensibilisation des passagers à l’importance de prévenir la maladie, ainsi qu’une chimioprophylaxie ciblée ou sélective en dose unique pour les passagers en provenance des pays africains touchés par l’épidémie de choléra, restent en vigueur », précise-t-il. Des consignes de sécurité seront également transmises aux responsables de la sécurité des frontières, selon le rapport du Conseil des ministres.
Le bateau transportant plus de 200 passagers à destination de Majunga a donc été contraint de rebrousser chemin, sans aucune possibilité d’assistance aux personnes malades et enfants à bord, ce qui est contraire à la règlementation du transport maritime internationale. Le commandant du navire s’est même désengagé devant des médias, de toute responsabilité, quant aux conséquences qui peuvent découler de cette interdiction subite.
Si aucune réaction officielle des autorités comoriennes n’a suivi cette suspension, la campagne de vaccination de masse a été relancée, et le ministère de la Santé, chargé de la surveillance épidémiologique du pays, appelle à poursuivre les activités de sensibilisation dans les communautés, à encourager la population à se faire vacciner contre le choléra et à accompagner les équipes de vaccination dans les écoles pour sensibiliser aux mesures d’hygiène contre le choléra à Ngazidja. À Mwali, 68% de la population a été vaccinée, contre 72% à Ndzuani et seulement 39% à Ngazidja.
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