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Surpopulation de la prison de Moroni : Aucune mesure transitoire pour le moment

Surpopulation de la prison de Moroni : Aucune mesure transitoire pour le moment © : HZK-LGDC

Alors que le variant delta sévit le pays, aucune disposition transitoire n’est encore prise pour désengorger la maison d’arrêt de Moroni, comme ce fut le cas lors de la deuxième vague. À Moroni, ils sont au total 280 détenus qui vivent dans des conditions très difficiles et d’insalubrité totale.


Exigüité des cellules, insalubrité, entassés comme des sardines, la prison de Moroni compte selon le service pénitencier 270 à 280 détenus, soit trois fois plus que le nombre autorisé.  Joint par nos soins, le procureur général Soilihi Djae fait savoir qu'un projet de rénovation est en cours d’élaboration. Cependant aucune mesure immédiate n'est encore entreprise pour désengorger les lieux.

« Le projet de rénover la prison est en cours. Les ingénieurs ont fait l'état de lieux. Pour l'instant aucune mesure transitoire n’est encore prise », souligne-t-il, avant d'ajouter que les audiences de chambre de  la cour d'assises seront programmées prochainement. « Nous avons déjà entamé l’instruction second degré, ce qui démontre que le travail préliminaire est  presque fini et que les dossiers sont en phase de jugement », rassure-t-il.

Pour rappel, ils sont des centaines vivant dans des conditions difficiles de promiscuité et de précarité avérés. Récemment, une maladie infectieuse et contagieuse de la peau, dénommée  « la gale » qui se transmet le plus souvent par le contact humain direct, a fait des ravages en milieu carcéral. Cette dernière est due à un parasite acarien, le sarcopte, qui pénètre la couche superficielle de la peau. Cette maladie sévit le plus souvent dans les zones insalubres.

La situation risque de dégénérer avec l'arrivée du variant delta, surtout que ces prisonniers reçoivent des visites. Et aucune stratégie de dépistage n’est prévue. Ne serait-il pas judicieux  que le gouvernement aménage les peines de certains détenus pour désengorger les lieux, comme ce fut le cas lors de la deuxième vague de la covid-19 qui comptabilise 146 morts depuis le début de la pandémie. 

Andjouza Abouheir

 


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