A l'image de 40 autres pays, l'Union des Comores a plaidé auprès de la Cour Internationale de Justice pour permettre à la population Gazaoui d’accéder pleinement à l'aide humanitaire mais au-delà, la cessation des hostilités. Plusieurs pays dont des pays africains se sont prononcés devant les 12 juges de la Cour pour plaider la cause de la population de Gaza et des palestiniens en général.
« L'Union des Comores n'a jamais cessé de soutenir les efforts multilatéraux déployés afin d'aboutir à une résolution juste et durable sur la situation palestinienne », a commencé par rappeler l'Ambassadeur, Youssouf Mondoha, le représentant des Comores auprès de l'Éthiopie et accrédité à l'Union Africaine. Et de poursuivre : « Elles sont (Comores, Ndlr) historiquement, fermement engagées à la réalisation du droit du peuple Palestinien à l'autodétermination y compris son droit à un État indépendant et souverain à l'intérieur de frontières sûres et reconnues par le droit international. » Pour étayer son propos, l'Ambassadeur cite la résolution 79/232 du 19 décembre 2024 : « Demande d’avis consultatif de la Cour internationale de Justice
sur les obligations d’Israël en ce qui concerne la présence et les activités de l’Organisation des Nations Unies, d’autres organisations internationales et d’États tiers », qui demandait à Israël en tant que puissance occupante « d’assurer et de faciliter la fourniture sans entrave d’articles de première nécessité essentiels à la survie de la population civile palestinienne, ainsi que de services de base et d’une aide humanitaire et d’une aide au développement, dans l’intérêt de la population civile palestinienne et à l’appui du droit du peuple palestinien à l'autodétermination », comme on peut le lire à l'alinéa 10 de ladite résolution.
Lors de son intervention, le doyen des diplomates accrédités auprès de l'Union Africaine a rappelé la souffrance du peuple palestinien : « Le peuple palestinien s'est vu imposer une crise humanitaire sans précédent. Il n'est pas opportun que j'évoque ici les événements qui se produisent en ce moment même dans les territoires palestiniens occupés. » En disant cela, le diplomate comorien faisait certainement référence au blocage par Tsahal de l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza avec comme conséquence une famine qui s'installe de jour en jour. Faut-il rappeler que cette prise de parole du diplomate comorien se déroule dans le cadre des délibérés de la CIJ concernant l'aide humanitaire à Gaza.
Une quarantaine de pays plaident depuis le 02 mai auprès des 12 juges de la CIJ avant que ceux-ci ne rendent leur avis sur les obligations légales des autorités juives à laisser passer l'aide humanitaire. Outre les Comores, un autre pays de l'Océan Indien a pris fait et cause pour la population palestinienne. « Le ministère souhaite réitérer le soutien sans équivoque de Maurice aux différentes résolutions des Nations Unies sur l'occupation illégale par Israël du territoire palestinien, notamment à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est », lit-on dans un communiqué officiel du ministère des affaires étrangères en date du 04 mai dernier. Un communiqué qui faisait suite à une déclaration de l'ancien ministre de l'environnement, Kavy Romano faisant état d'un changement de paradigme du gouvernement mauricien sur la question palestinienne et que celui-ci aurait retiré son avis consultatif auprès de la Cour Internationale de Justice.
Imtiyaz
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