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Selon le porte-parole du gouvernement Houmed Msaidie, l’ambassadeur iranien à Madagascar s’est entretenu avec l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi pendant 4h de temps dans son lieu de détention au nord de Moroni.
Cette visite est symbolique quand on sait la proximité entre l’ancien président et la puissance moyen-orientale. C’est dans une publication sur X (anciennement Twitter), que le porte-parole du gouvernement Houmed Msaidie a rendu publique l’information : « L’ambassadeur iranien à Madagascar, Mr Ali Bakhshi Hassan, en visite privée aux Comores, a rendu visite à l’ancien président Sambi à Voidjou, son lieu de détention », a-t-il écrit. M.Msaidie précise que l’entretien a eu lieu le 6 novembre et qu’il a duré 4h de temps. Pour l’instant rien n’a filtré de ce long tête-à-tête entre les deux hommes.
Ce qui est certain, l’ancien chef de l’État entretient des relations privilégiées avec la République islamique où il a fait une partie de ses études supérieures. Quand il était président, il a fait venir en 2009 son homologue Mahmoud Ahmadinejad qui, tout le long de son parcours jusqu’au palais du peuple où il a dû s’exprimer, a pu se rendre compte de la popularité de l’homme au turban. Deux ans auparavant, une délégation composée de 5 ministres iraniens avait fait le déplacement à Moroni pour signer des accords dans le domaine de la pêche, de l’agriculture, de l’enseignement supérieur ainsi que dans la sécurité et la défense. Sambi lui-même avait déjà effectué une visite officielle à Téhéran où il a été reçu avec tous les honneurs.
En 2016, le successeur de Sambi, Ikililou Dhoinine, a emboité le pas à l’Arabie Saoudite et rompu les relations diplomatiques entre Moroni et Téhéran. Une décision qui a été très mal accueillie par son prédécesseur. A la veille des échéances électorales auxquelles le parti Juwa de l’ancien chef de l’État prend part après plus de 10 ans dans l’opposition, difficile d’imaginer que l’ambassadeur iranien ait pu clore la discussion avec un Sambi détenu depuis 2018 sans évoquer le sort de ce dernier et surtout à l’approche d’un prochain scrutin aux multiples enjeux.
Andjouza Abouheir
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