C’est la période tant redoutée et attendue : la rentrée scolaire. Un moment de réjouissance pour certains, mais une source d’angoisse pour les parents qui doivent faire face à une hausse significative des coûts des fournitures scolaires. La semaine dernière, La Gazette des Comores a sillonné les librairies ainsi que plusieurs coins d’Anjouan où l'on vend occasionnellement des fournitures scolaires.
« L'année dernière, j'ai dépensé moins alors que j'avais une bachelière et deux collégiens. Cette année, les deux collégiens me coûtent plus cher que les trois de 2023 », c’est le constat amer fait par Mariama Mouhidine, mère de trois enfants. Dans plusieurs magasins de fournitures, le constat est le même. Les prix sont galopants et de nombreux parents se désolent de la situation. « Même les fournitures connaissent une vraie inflation », a déclaré un parent croisé devant les rayons souvent vides des magasins, accentuant le sentiment d’urgence et de frustration qui règne actuellement.
Dans certaines librairies de la place, la situation semble quelque peu plus abordable, notamment en ce qui concerne les prix des cahiers. Toutefois, la perception d’une opportunité de profit semble exacerber la situation pour de nombreux commerçants. « Ceux qui vendent occasionnellement profitent de la situation de crise pour fixer les règles de la cherté », note M. Mariama. Elle met également en lumière un problème plus large : « le manque de riz Onicor », une référence juteuse aux difficultés d'approvisionnement qui aggravent la pression financière des familles.
Mais la hausse des fournitures ne se limite pas à un simple achat de papeterie. D'autres parents soulignent les coûts liés aux uniformes scolaires. « Même les uniformes des enfants sont très coûteux. Il faut au minimum 10 000 FC pour une tenue », indique un autre parent, relançant la conversation sur des dépenses qui s'accumulent et pèsent lourd sur le budget des ménages. Dans ce contexte, la réalité devient contradictoire. Un père de famille exprime son désarroi face à cette inflation. « D'un côté, nous voulons assurer à nos enfants un bon départ de l'année scolaire. Et d’autre part, les prix nous étranglent. Comment faire », s’interroge-t-il.
Cette rentrée scolaire est synonyme de sacrifices et d'adaptations pour des milliers de familles qui voient leur pouvoir d’achat fondre comme de la neige au soleil. Alors que la volonté d'éduquer les jeunes générations se heurte à la précarité, la communauté reste en attente de solutions durables pour alléger le fardeau des familles. La rentrée scolaire, au-delà d'être un moment d'excitation, se transforme à un véritable casse-tête budgétaire dont la portée sociale pourrait avoir des répercussions pour des simples fournitures scolaires.
Notons qu’à Mutsamudu, le paquet de cahier se vend entre 1500 Fc à 2250 Fc, prix en hausse par rapport à l'année dernière ; le prix était de 1250 Fc à 1750Fc de 23 à 196 pages moyen format. Dans tout ça heureusement que les towa urengue (vente ambulante) cassent le prix dans tous les niveaux.
Younès
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