La Gazette

des Comores

Pénurie d’eau : Le mouvement Adrikini descend dans la rue

Pénurie d’eau :   Le mouvement Adrikini descend dans la rue © : HZK-LGDC

Les crises d’eau et d’électricité font sortir de ses gonds le mouvement Adrikni qui demande des comptes aux autorités.


« Trop c’est trop ». Vent debout, le mouvement Adrikni descend dans la rue pour protester contre les crises d’eau et d’électricité qui happent la population depuis plusieurs semaines. « Nous voulons de l’eau et de l’électricité. Nous sommes touchées par cette situation. C’est inadmissible de vivre dans le noir et sans eau »,  lance une des manifestantes.

 

Bouteille et bougie à la main pour illustrer les crises devenues systémiques, ces vaillantes femmes revendiquent des droits légitimes. Dans son intervention, la présidente du mouvement Amina Abbas, veuve de l’ancien premier ministre Abbas Djoussouf, monte au créneau : « On nous a roulés dans la farine. Je me souviens qu’en 2015, après la création de notre mouvement, on nous a dit que 7 milliards de fonds propres ont été alloués pour l’achat de groupes électrogènes. Nous avions cru que nous allions sortir de l’auberge. Hélas c’était des vieux moteurs. À chaque fois ils achètent d’autres groupes électrogènes. Jusqu’à quand nous allons rester dans cette situation ? Aujourd’hui encore, le même problème se pose avec l’eau. Il y a eu un financement de partenaires extérieurs pour permettre à la population d’avoir de l’eau. Qu’est-ce qu’ils en ont fait ? Aujourd’hui, ils ont tous des camions d’eau à vendre. Comment nous pouvons  continuer à nous faire livrer de l’eau  alors que nous payons toujours nos compteurs ? », martèle-t-elle avant d’ajouter  qu’«  ils nous ont envoyé à la rescousse  des camions d’eau dans les quartiers, sauf que nous voulons de l’eau dans nos foyers. Cela fait 3 mois que nous souffrons de la crise d’eau. Nous demandons des réponses. Où sont passés les financements ? »

 

Les manifestantes n’ont pas pu battre le pavé longtemps car la marche a été empêchée par les forces de l’ordre. Marche ou non, elles ont juré de ne pas abdiquer jusqu’à ce qu’elles obtiennent gain de cause.

 

Andjouza Abouheir

 

 


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