Dans le cadre du projet d’extension du port de Bangoma, une série de sensibilisations contre les violences basées sur le genre (VBG) a été lancée. Après avoir ciblé les professionnels impliqués dans le projet, l'équipe de sensibilisation est intervenue ce 5 mai au collège rural de Fomboni, afin d’alerter les élèves sur les risques liés aux VBG.
Le lundi 5 mai, une séance de sensibilisation s’est tenue au collège rural de Fomboni pour informer les élèves sur les dangers des violences basées sur le genre (VBG). Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet d’extension du port de Bangoma, qui attire actuellement plusieurs travailleurs étrangers à Fomboni. Avant de s’adresser aux établissements scolaires, les premières campagnes de sensibilisation ont été menées auprès du personnel du projet, ainsi que des partenaires, experts, et communautés locales. Selon Dr Youssouf Mohamed responsable Genre et VBG du PICMC (projet d’inter-connectivité maritime des Comores), il est crucial de faire comprendre que ces formes de violence peuvent entraîner de lourdes conséquences, y compris la rupture des contrats des personnes impliquées.
« La violence basée sur le genre peut survenir dans différents contextes, y compris au sein des relations professionnelles, éducatives et culturelles. Elle se manifeste sous diverses formes : agressions sexuelles, violences physiques ou économiques, mariages forcés, etc. Il est donc essentiel de sensibiliser tous les acteurs, y compris les jeunes, à ces réalités », explique-t-il. Au cours de la conférence au collège, des exemples concrets ont été présentés pour illustrer les risques et les responsabilités de chacun. Le Dr Youssouf a notamment abordé les cas de violences sexuelles dans le cadre scolaire, les rapports de pouvoir entre enseignants et élèves, ainsi que les conséquences juridiques et sociales de ces actes.
Cette phase de sensibilisation dans les écoles vise à anticiper les risques potentiels liés à la cohabitation avec des travailleurs de différentes nationalités (égyptienne, tanzanienne, malgache et comorienne). « Il est indispensable de prendre des mesures préventives. Toute personne liée au projet peut être tenue responsable de tels comportements, avec la possibilité de résiliation de contrat », prévient le Dr Youssouf. Par cette initiative, le projet du port de Bangoma entend créer un environnement sécurisé et respectueux pour tous, en particulier pour les femmes et les jeunes, souvent les plus vulnérables face aux VBG.
Riwad
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