La Gazette

des Comores

Lutte contre la violence intrafamiliale : 20 gendarmes outillés

Lutte contre la violence intrafamiliale : 20 gendarmes outillés © : HZK-LGDC

Durant cinq jours, 20 bénéficiaires composés de policiers et gendarmes ont été outillés en matière de techniques leur permettant d’analyser et d’approfondir les raisons qui poussent une personne à commettre un crime.


La formation sur la lutte contre la violence intra-familiale a baissé le rideau vendredi 16 juin dernier. Durant cinq jours, les 20 bénéficiaires de cette formation ont été dotés des compétences, des outils et des moyens techniques leur permettant d’analyser et d’approfondir les raisons qui poussent une personne à commettre un crime ainsi que de déterminer la solution la mieux adaptée à chaque cas. En présence du procureur de la République, le commandant de la gendarmerie nationale Tachfine Ahmed a expliqué que la violence intra-familiale est présente dans tous les milieux. Aucune couche sociale n'est épargnée. Elle atteint la femme dans son intégrité physique et psychique. Elle ne saurait se réduire au symptôme du dysfonctionnement d'un couple et qu'elle constitue un comportement inacceptable et une infraction qui tombe sous le coup de la loi pénale.

 

« Nous savons tous que cette forme de violence a des effets graves à court terme sur l'ensemble des membres de la famille. Nul n'ignore que les enfants vivant dans un milieu où sévit la violence sont eux-mêmes mis en péril. Leur équilibre, leur santé psychique et psychologique sont menacés. Ces enfants, ces adolescents courent malheureusement, le risque de développer un haut niveau de tolérance à la violence en considérant ces comportements comme des modes normaux d'expression et de résolution des conflits », souligne-t-il, avant d’ajouter que « fort heureusement, nous vivons dans une société très tolérante où, les mœurs sont encore préservées. La femme occupe une place centrale dans la vie socio-économique. Elle est moins sujette à des actes de maltraitance mais, ne nous voilons pas la face, le phénomène existe. Certaines addictions à l'alcool et à la drogue peuvent être à l'origine de ce fléau. Fort heureusement encore, ces deux phénomènes demeurent marginaux dans notre communauté ».

 

La formatrice a précisé que la formation était très enrichissante en échange autant pour elle et pour les stagiaires. « J’ai porté la formation en particulier sur les violences faites aux femmes. Il y a eu beaucoup d’échanges et les stagiaires ont pu donner leur expérience et moi également. Je ne connaissais pas la place de la femme aux Comores et je n’avais pas cette notion et j’aimerais vous dire que la femme a une place importante », déclare l’adjudant-cheffe Merle Sophie. Et d’ajouter : « Ce ne sont pas les mêmes problématique qu’en France mais la violence existe quand même. Elle n’est peut être pas dénoncée il faut travailler et faire l’accueil des victimes ».

 

Andjouza Abouheir

 


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