Lors d’une conférence de presse tenue à l’UCCIA, ce samedi 30 novembre, le président de l’institution Chamsouddine Ahmed, a fait le point sur les licences d’importation du riz ordinaire accordées à 12 opérateurs économiques. Selon lui, la première commande effectuée par 9 des douze importateurs, d’un volume total de 12.000 tonnes, a été livrée en novembre dernier dont 1000 tonnes ont été acheminées à Mohéli, 2.500 tonnes à Ngazidja, et 8.500 tonnes à Anjouan.
C’est ce qu’on peut retenir de la conférence de presse tenue à l’UCCIA. En effet, dans le souci de répondre aux besoins de la population en matière d’alimentation de base et d’éviter la pénurie du riz, 9 importateurs sur 12 ont déjà effectué une première commande de 12.000 tonnes repartie dans l’ensemble de l’archipel, dont 1000 acheminées à Mohéli, 2.500 à Ngazidja et 8.500 à Anjouan. « On attend incessamment 5.000 tonnes du magasin Nardasse d’ici le 8 décembre à Moroni. Le Groupe Haissoil vient de recevoir 3000 tonnes le vendredi dernier avec l’armateur MSC qui est déjà sur Moroni et compte recevoir également 5000 tonnes d’ici le 5 décembre prochain », poursuit le communiqué de l’UCCIA.
De son côté, le directeur régional de la CCIA Ngazidja, Hamidou Mhoma, a salué l’initiative prise par le président de la république, qui a ouvert le marché du riz ordinaire le 30 juin 2023. « Nous avions promis qu’en novembre et décembre, le problème de riz ressenti aux Comores ne serait plus d’actualité. Aujourd’hui, nous confirmons que le riz est là », a-t-il déclaré. Il a également félicité les opérateurs privés pour leur implication. « Les 12 opérateurs à qui nous avons octroyé des licences ont pris leurs responsabilités et ont commencé à vendre. Nous avons fait notre part et comptons utiliser tous les moyens possibles pour veiller à l’approvisionnement continu et éviter toute pénurie soudaine » a-t-il déclaré. Concernant les critiques sur la qualité du riz, le communiqué précise que « le critère commandé est l'IRRI-6, avec un taux de brisure de 10%. C’est-à-dire le même que celui de l’ONICOR depuis maintenant plusieurs années », précise le communiqué.
Du côté des opérateurs économiques, Mohamed Keldi, également membre de la Commission Nationale de la Concurrence (CNC), a souligné leur contribution essentielle à la réussite de cette initiative. « Nous, le secteur privé, avons apporté notre part dans ce projet. Mais nous avons besoin d’un soutien financier. Sans accompagnement, ce business ne pourra pas avancer », prononce-t-il. Il a appelé les banques et les autorités à intervenir pour protéger ce marché et éviter toute défaillance dans l’approvisionnement. « Nous demandons aux banques et aux autorités, de s’impliquer pour réguler la commission et renforcer ce secteur stratégique afin de lutter efficacement contre la pénurie de riz », a-t-il insisté.
Rappelons qu’en termes de coût, les importateurs ont respecté les engagements fixés par l’arrêté conjoint des ministères des Finances et de l’Économie. « 400.000 KMF par tonne, soit 10.000 KMF pour un sac de 25 kg, avec un prix de revente de 11.500 KMF pour le même sac. Toutefois, les infrastructures limitées et les frais élevés de fret maritime continuent de peser sur le prix final pour les consommateurs ». Notons que la fréquence irrégulière des armateurs internationaux constitue un frein supplémentaire. L’UCCIA, en collaboration avec le gouvernement, travaille à alléger les démarches administratives, notamment celles liées aux contrôles de l’INRAPE et à la Douane. Ces efforts visent à simplifier les procédures pour les importateurs et garantir une fluidité dans les approvisionnements.
À travers ce processus de libéralisation, l’UCCIA et ses partenaires visent à garantir la sécurité alimentaire des Comores tout en renforçant le rôle du secteur privé. Si des ajustements restent nécessaires, les efforts engagés démontrent une volonté collective de répondre aux attentes des citoyens et de bâtir une économie résiliente.
Mohamed Ali Nasra
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