De la parole à l'acte ! Depuis le 17 novembre dernier, l’intersyndicale des enseignants du primaire et du secondaire observe une grève illimitée au niveau national. Et vu l'ampleur de cet mouvement, le gouvernement aura probablement du mal à étancher la soif des enseignants avec des nouvelles promesses.
Le pont entre le gouvernement et les enseignants du secteur public semble rompu depuis vendredi dernier. Après une longue attente devant aboutir à l'application des dispositions de la nouvelle grille indiciaire pour les autres catégories de fonctionnaires de l’éducation nationale, l'intersyndicale a déclenché une grève illimitée dans toutes les écoles publiques du pays depuis le 17 novembre dernier. Et pour espérer une réaction des autorités politiques, les responsables du syndicat avaient annoncé leur intention de suspendre les cours en octobre dernier lors d'une rencontre avec la presse. Toutefois, l’indifférence des autorités a poussé l’intersyndicale à passer à la vitesse supérieure.
« Nous remarquons que le gouvernement fait abstraction à notre revendication légale et légitime. Le gouvernement se préoccupe des prochaines élections et des recrutements politiques et cela en dépit des résultats insatisfaisants des examens nationaux. La patience a ses limites. La grève est toujours en cours au niveau du pays et on va continuer jusqu’à avoir gain de cause », explique le secrétaire général de l'intersyndicale Moussa Mfoungouliye. Et de poursuivre : « Je ne comprends pas pourquoi les autorités ne veulent pas respecter leur parole. Presque tous les corps de l’éduction bénéficient de la nouvelle grille indiciaire sauf les enseignants du primaire, des collèges et des lycées, cela est intolérable, c’est une injustice ».
Ce dernier a rappelé que des contrôles physiques ont été menés et devraient permettre au gouvernement d’apprécier leur impact positif sur la masse salariale avant d’entamer une éventuelle prise en compte de la revendication des enseignants. « Les conclusions n’ont jamais été rendues publiques, officiellement », dit-il.
Il a aussi rappelé que des avancements ont été accordés et les autorités ont procédé à la hausse du point d’indice qui passe de 1600 à 1800. Mais est-ce que cela est suffisant ? Le gouvernement doit faire encore des efforts pour conquérir les chevaliers de la craie, surtout qu'ils ont l’appui de la Fédération des syndicats de l’Education aux Comores (Fsec). Dans ce sens, elle peut avoir la force de poursuivre la grève au cas où le gouvernement ne venait pas à répondre à leurs aspirations.
Kamal Gamal
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