Deux semaines après que la direction des aéroports des Comores ait décidé de réduire son effectif pour redresser la société, les délégués du personnel disent n’avoir pas été notifiés de cette décision. Ils apportent par ailleurs leur soutien aux employés concernés.
Alors qu’un document écrit noir sur blanc atteste qu’ils ont été notifiés sur la mesure de dégraissage de l’effectif de la société, les délégués des Aéroports des Comores (ADC) démentent. « C’est faux. Nous n’avons pas été consultés sur ce sujet. Il est vrai que nous collaborons avec la direction sur plusieurs sujets, sauf sur ce cas de figure », devait balayer d’un revers de la main, le président des délégués, Abdillah Moindjie au côté du secrétaire général Ibrahim Oumouri et le coordinateur chargé de la communication des délégués Fahad Abdounourou.
En effet, dans sa stratégie de redressement de l’établissement public, la direction générale a décidé de mettre à la disposition de la fonction publique, 300 de ses agents et 80 autres recrutés sous période de « chômage techniques du 01 avril au 30 mars ». La plupart, ce sont des agents occupant de postes redondants. Dans une interview accordée à La Gazette des Comores, le directeur général d’ADC avait fait état de la situation qu’il a héritée à son arrivée en 2021. Une motivation justifiable au regard de la masse salariale qui atteint le chiffre de 1.540.000.000 KMF soit 100 millions par mois. Une situation difficile à tenir pour la société.
Surpris, les délégués disent avoir appris la nouvelle à travers le communiqué de presse du 15 décembre et condamnent les propos relayés dans la note. « La direction nous avait réuni, nous a présenté son plan de travail et nous a demandé de réfléchir, et nous avons fait des propositions. Le directeur a dit avoir apprécié nos propositions et avait promis de constituer un comité de direction qui se devrait d'étudier comment pérenniser le travail à l'ADC », avance celui pour qui cette intervention médiatique a pour but de laver leur honneur. « Nous leur apportons notre soutien indéfectible », dit-il. Les délégués ont adressé une lettre au directeur général pour lui faire part de leur position. « Nous demandons à nos collègues de ne pas s’inquiéter, nous allons saisir le ministère des transports si l’on ne trouve pas une solution en interne », conclut-il.
Andjouza Abouheir
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