Devant la presse, la coordination des écoles privées vent debout contre la décision du ministère de l'éducation d'imposer un bulletin unique à toutes les écoles privées de Ngazidja. Bien que cette nouvelle procédure soit imposée uniquement aux établissements scolaires de Ngazidja, la coordination des écoles se focalise sur la perdition de l'identité des écoles pour rejeter la pratique du bulletin unique.
En vue de lutter contre les fraudes des bulletins scolaires, le ministère de l'éducation nationale entend imposer aux établissements scolaires privés le même bulletin des notes. Ce hier jeudi 29 avril, la coordination des écoles privées s'est insurgée contre cette nouvelle mesure ministérielle pour des multiples raisons liées à l'identité des écoles. « Les bulletins de notes portent l'identité de chaque école, le nom et le logo. Ce document porte également le travail de l'élève et les observations des enseignants envers leurs élèves. Ainsi chaque école a sa manière de concevoir ces documents privés », lance d'emblée Ali Ahmed, le directeur de l’école privé Le Gymnase.
Concernant les dangers de cette procédure, il faut d'abord comprendre qu'il s'agit d'une pratique à intérêt particulier car un seul élève doit payer au ministère de l'éducation 600 FC par an. Un gain considérable lorsqu'on multiplie 600 FC par le nombre d’élèves des établissements privés par an. C'est pour éviter d'autres dommages financiers que ceux déjà causés par la Covid-19 que le directeur de Gymnase Ali Ahmed préconise l’abandon de cette politique d'enrichissement illicite. « Le ministère doit revenir sur son rôle et s'interroger sur les vrais problèmes qui touchent le secteur privé en vue d'apporter des solutions pérennes au lieu de réfléchir sur ses propres intérêts », poursuit-il.
Sous cet angle, Moussa Abdou, directeur du Groupe scolaire Avenir et secrétaire général de la coordination a rappelé les projets que le ministère devait réaliser pour renforcer le secteur éducatif. « Le CDS facilitait l'enseignement sur la fabrication des fascicules. Le ministre avait dit remplacer ce centre. Qu'en est-il de ce projet ? Il est difficile de trouver des livrets scolaires dans les marchés. Quelle est donc la solution ? Et d’autres interrogations importantes auxquelles le ministère doit répondre », rappelle-t-il.
Lors de la rencontre avec la presse, les conférenciers ont laissé entendre qu'il s'agit d’une crise de confiance dans les relations entre les écoles privées et le ministère de l'éducation nationale. Pour la coordination, il est hors de question de baisser les bras et quitte à rencontrer le président de la république Azali Assoumani dans le but de l’interpeler sur les conséquences de cette décision du ministre. « Nous sommes convaincus que des techniciens de l'enseignement et d'autres cadres du ministère ne sont pas impliqués dans ce processus.
Kamal Gamal
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