Le projet DIDEM (Dialogue science-Décideur pour une gestion intégrée des environnements littoraux et marins de l'océan indien occidental est officiellement lancé aux Comores par le président de la république à Anjouan. Ce dernier vise à renforcer le dialogue entre les scientifiques et les gestionnaires de l'environnement pour une protection efficace de l'environnement.
Ce projet que va bénéficier le parc national de Moheli et la zone de Shisiwani vise à renforcer le dialogue entre les scientifiques et les gestionnaires de l'environnement mais aussi mettre des résultats de recherches et des méthodes à la disposition des gestionnaires de l'environnement de 7 pays de la région notamment les Comores, Kenya, Madagascar, Maurice, Mozambique, Seychelles et Tanzanie pour une protection efficace de l'environnement. « L'objectif est qu'à la fin du programme de ce projet, les méthodes qui ont été transmises pourront être mise en œuvre par les gestionnaires de l'environnement mais aussi pas les jeunes qui seront formés. J'ai déjà eu la chance de discuter avec de directeur général de l'université scientifique de Patsy et on va essayer d'avoir une interaction très forte avec l'université des Comores mais aussi les écoles primaires pour que ces jeunes puissent être parfaitement formés, car ils sont les citoyens de demain », explique David Gilbert, directeur général de l’IRD
De son côté, le président de la République a rappelé la vulnérabilité particulière des Comores face aux catastrophes naturelles liées à l'environnement notamment aux cyclones, aux inondations, aux éruptions volcaniques ou alors à l'élévation du niveau de la mer, qui dégradent le paysage naturel du pays au fil des années avec des conséquences négatives sur la vie sociale, l'économie et surtout l'environnement. « Si nous avons décidé de tenir la cérémonie de lancement de ce projet à Anjouan, c'est pour attirer davantage l'attention sur cette île qui est la plus touchée de l'archipel, par la dégradation des littoraux et des zones côtières et pour réduire cette vulnérabilité liée à l'érosion, le gouvernement avec l'appui de ses partenaires au développement à entre autres actions érigées là où c'est possible, des murs ou des digues de soutien, ce qui n'est pas sans conséquences pour le littoral », avance le chef de l’Etat.
Selon le président de la République, cette dégradation est la conséquence des aléas de la nature, mais elle est aussi le résultat malheureux des activités humaines, découlant du besoin de la population d’assurer sa survie. « Les plages sont progressivement détruites du fait de l’extraction du sable et d’autres sédiments ce qui affecte, non seulement le paysage, mais aussi les activités génératrices de revenus comme la pêche et le tourisme. Les forêts sont également détruites à cause de leur surexploitation due à la forte demande en bois de chauffage ou de construction. Les habitations sont souvent inondées, les infrastructures routières sont souvent abimées et les flancs de montagne ne cessent de s’effondrer avec tout le risque que cela peut avoir sur la vie de la population », énumère-t-il. Le moment est donc venu de former, sensibiliser mais aussi identifier les actions à mettre en œuvre pour protéger et conserver la biodiversité.
Soifia Hassani (stagiaire)
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