La Gazette

des Comores

Le nouveau code de l’information est enfin promulgué

Le nouveau code de l’information est enfin promulgué © : HZK-LGDC

Hier mardi, le président de la République a clôturé la série des présentations des vœux aux corps constitués par la presse. Devant les journalistes Azali Assoumani vient d’annoncer la promulgation de la loi portant code de l’information.


A l’occasion du nouvel an 2022, le président de la République a présenté ses vœux à la presse. C’était l’occasion pour Azali Assoumani d’annoncer la signature du décret portant promulgation de la loi portant code de l’information ce mardi matin. Pour rappel, ce nouveau projet de loi du gouvernement a été examiné par les organes de presse avant d’être soumis aux parlementaires pour amendements et adoption. Elle garantit le droit à l’information et la liberté de la communication, et organise son exercice. « La liberté de communication comprend tant le droit à la liberté de communiquer et d’informer, d’exprimer des idées et des opinions, que le droit de les recevoir. Ainsi, la presse et la communication audiovisuelle sont libres, dans le strict respect de la règlementation en vigueur », affirme le chef de l’Etat.

Le pays s’est doté d’un Conseil National de la Presse et de l’Audiovisuel (CNPA), chargé de la régulation et du développement de la presse et de la communication audiovisuelle. Elle est chargée de veiller et garantir la liberté d’expression et d’information et l’instauration d’un paysage médiatique diversifié et pluraliste, particulièrement en période électorale. Et le locataire de Beit Salam d’annoncer que dans les prochains jours, il va procéder à son renouvellement, son mandat de quatre ans, renouvelable une fois, étant largement dépassé. « Les personnalités de cette structure doivent être, comme l’exige la loi, de grande moralité et probité, et doivent justifier d’une expérience professionnelle minimale, dans le domaine de l’Information et de la Communication. Les organisations professionnelles de la presse ainsi que celles des médias audiovisuels y seront représentés par leurs délégués », dit-il.

Dans le but de promouvoir la liberté d’expression et d’information et l’instauration d’un paysage médiatique diversifié et pluraliste, le président Azali Assoumani réitère sa promesse de créer un fonds d’appui aux médias. Il a par la suite rappelé que l’Etat accorde une subvention annuelle de plus de 700.000 millions de nos francs aux médias publics.

Devant le président de la République, au nom de la presse, le président du Syndicat National des Journalistes Comoriens (SNJC) a eu une pensée pour notre regretté confrère Ali Abdou, premier président du SNJC qui nous a quittés le 12 décembre 2020. Il demande encore une fois que la lumière soit faite dans cette affaire. « Malgré l’obscurité qui entoure les circonstances de son décès, la justice a bâclé et classé l’enquête sans suite. Ali Abdou n’avait que 31 ans et tous ceux qui ont vu son corps s’accordent à dire que sa mort n’était pas naturelle. Aujourd’hui comme hier, nous réclamons que la lumière soit faite sur les circonstances du décès tragique et prématuré de notre premier président, Ali Abdou », déclare Chamssoudine Said Mhadji.

Selon lui, l’année 2021 a été une année penaude pour la presse comorienne. « Nous avons constaté que certains leaders de l’opposition mais aussi certains membres de votre gouvernement comme l’actuel Ministre des finances tentent d'embastiller de détourner et d'intimider les médias afin de gêner le travail quotidien des journalistes et surtout entraver la liberté de la presse », lance-t-il.

Dans le classement mondial de la liberté de la presse édition 2021, réalisé par Reporters Sans Frontières (RSF), les Comores ont perdu 9 places. Une chute qui s’ajoute de 19 places de 2020 et les causes de cet écroulement sont entre autres les agressions, les arrestations, les intimidations et les censures pour ne citer que celles-là.

Le président du SNJC Comores s’inquiète de la situation sur l’île de Mohéli où des consœurs et confrères de Radio Mwali sont totalement laissés pour compte. « La radio insulaire ne fonctionne pas comme ses équivalentes des autres îles : il n’y a pas de directeur général, pas de journal, pas d’informations, pas de journalistes en poste pour relayer les nouvelles de l’île. Nous saisissons l’occasion pour vous demander à nouveau pour intervenir auprès du gouverneur afin que la situation rentre dans l’ordre. L’unité d’un pays passe aussi par sa capacité à traiter tous ses enfants de la même manière », conclut-il.

Andjouza Abouheir

 


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