Une nouvelle salle d’audition des mineurs victimes d’agression sexuelle vient d'être inaugurée ce vendredi matin au siège de la Gendarmerie Nationale. Deux salles au sein même de la gendarmerie sont équipées et dédiées à l'audition des enfants violentés.
La gendarmerie Nationale s'est agrandie. Elle vient de se doter d’une salle d’audition des mineurs victimes d’agression. En collaboration avec l'ambassade de France et les associations qui luttent pour la protection des enfants, plus particulièrement Mwana Tsiwa Mdzima, elle a inauguré une salle "Melanie " vendredi dernier dans les locaux de la gendarmerie nationale. Une salle d'audition équipée de caméra et une autre pour les enregistrements afin d'éviter que les enfants n'aient à répéter les faits. Chose qui peut réveiller souvent des mauvais souvenirs. Des éléments de la gendarmerie et de la police nationale ont eu à cet effet une formation relative à la prise en charge de mineurs en état de détresse. Lors de la cérémonie inaugurale, le commandant de la gendarmerie estime qu’il était important et nécessaire d’améliorer les conditions d’audition des mineurs victimes, à travers la mise en place de salles adaptées à des auditions d’enfants mineurs.
Le commandant Ramadhoine Mdahoma salue au passage, le partenariat pluri-acteurs établi entre le ministère de la justice, la gendarmerie nationale, l’association de défense des droits des enfants "Mwana Tsi Wamdzima" et l’ambassade de France aux Comores ayant abouti à ce projet. « Trois salles d’audition ont été programmées dans les trois iles au sein des locaux des groupements de la gendarmerie nationale. Et ceci grâce à l’appui financier de l’Ambassade de France en Union des Comores », annonce-t-il en présence de l'ambassadeur Sylvain Riquier.
Ce dernier a rappelé l'importance d’un tel outil. « L'espace que nous inaugurons présente des nombreux avantages, notamment l'enregistrement de la parole de l'enfant pendant son audition. Ces enregistrements, très discrets, permettent de rendre fidèlement compte des propos de l'enfant, mais aussi de sa gestuelle et de ses attitudes en lui évitant dans l'idéal, à répéter l'exercice de l'audition », explique-t-il. Cette ouverture à été salué par les organisations de la société civile plus particulièrement Mwana Tsiwa Mdzima. Sa présidente Nadjida Saïd Abdallah a salué la conjugaison de tous les efforts pour que la gendarmerie se dote de cette salle. Elle a rappelé tout particulièrement le rôle de son organisation pour aboutir à un tel résultat.
Présent dans cette cérémonie, l'ambassadeur de France Sylvain Riquier est revenu sur les nombreuses formations dispensées avec l'appui de son pays dans le domaine de la justice. Des programmes qui se poursuivent, dés ce lundi où un nouveau cycle de formation au bénéfice des auditeurs de justice s'ouvrira. « Notre coopération s’étend aux savoir-faire. Des enquêteurs de la gendarmerie ainsi que deux médecins ont ainsi suivi au début de l’année, en janvier, une formation à l’audition des mineurs victimes », précise Sylvain Riquier.
Ibnou M. Abdou
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