La Gazette

des Comores

Journée mondiale de la santé : « Notre planète, notre santé » : travaillons main dans la main

Journée mondiale de la santé :  « Notre planète, notre santé » : travaillons main dans la main © : HZK-LGDC

Face aux aléas climatiques extrêmes et maladies tropicales vectorielles, l’OMS invite les Etats membres à prendre d’urgence des mesures d’adaptation et d’atténuation et appelle les gouvernements et la société civile, à travailler main dans la main, et se donner mutuellement les moyens d’action afin de garantir la prestation continue des services de santé.


C’est sous le thème  « notre planète, notre santé » que la journée mondiale de la santé a été célébrée cette année dans le monde. En Union des Comores, le ministère de la santé en collaboration avec l’OMS a tenu une conférence à cette occasion pour célébrer les 74 ans de l’OMS. Le thème choisi est un rappel du lien inextricable qui existe entre la planète et notre santé, au moment où la charge épidémiologique due aux maladies non transmissibles et infectieuses est en augmentation, tout comme l’incidence des problèmes liés au climat.

Le représentant de l’OMS aux Comores Dr Abdoulaye Diarra a réitéré le message de la directrice régionale Dr Moeti Matshidiso. Plus de 13 millions de décès qui surviennent chaque année dans le monde sont dus à des causes environnementales évitables telles que la crise climatique, a-t-il révélé. « Avec des effets directs sur les principaux déterminants de la santé, les changements climatiques affectent la qualité de l’air et de l’eau, tout comme la sécurité alimentaire, ainsi que l’habitat et les établissements humains. Les statistiques révèlent que les maladies non transmissibles représentent une proportion croissante de la charge de morbidité en Afrique », souligne-t-il.

Et au cours des deux dernières décennies, la majorité des événements de santé publique étaient liés au climat, qu’il s’agisse des maladies transmises par des animaux aux humains par des vecteurs ou par l’eau, ou encore de catastrophes naturelles. « Par exemple, les maladies diarrhéiques constituent la troisième cause de morbidité et de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans en Afrique. Or, une proportion importante de ces maladies peut être évitée grâce à l’approvisionnement en eau potable et à des services appropriés en matière d’assainissement et d’hygiène », poursuit-il. 

La ministre de la santé, Loub Yakouti Attoumani a expliqué que l’impact de la crise  climatique sur la population comorienne constitue un fardeau pour le développement du pays.  Car l’absence de ressources naturelles, l’accès limité aux soins de qualité en raison d’un système de santé fragile ne favorise pas forcément l’atteinte des objectifs de développement durable.

Par ailleurs, le Dr Diarra a rappelé la déclaration de Libreville sur la santé de l’environnement en Afrique en 2018. Cette initiative soutenue par l’OMS vise à promouvoir l’investissement public dans la lutte contre les problèmes environnementaux qui ont un impact sur la santé humaine. Par conséquent, l’OMS Afrique invite instamment ses États membres à prendre d’urgence des mesures d’adaptation et d’atténuation qui s’avèrent nécessaires et appelle les gouvernements et la société civile à travailler la main dans la main, et se donner mutuellement les moyens d’action afin de garantir la prestation continue des services de santé essentiels pendant les événements extrêmes futurs, tout en endiguant l’incidence croissante des maladies liées à l’environnement et à des modes de vie impropres à la santé. Et pour marquer cet évènement, l’OMS a remis un chèque de plus de 42 millions de francs Comoriens à 4 associations comoriennes œuvrant pour la promotion de la Santé dans le cadre d’un partenariat OMS et organisations de la Société civile. Il s’agit de l’association ACCF, ADDE, association Sitara et Caritas Comores. Par la même occasion l’OMS a octroyé un don de matériels médicaux au ministère de la santé dans le cadre du renforcement de la réponse à la pandémie, la continuité des services et le renforcement des capacités logistiques des structures sanitaires du pays pour une bonne surveillance épidémiologique.

Andjouza Abouheir

 

 


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