La Gazette

des Comores

Impacts du cyclone Chido : Fayçal enregistre une perte agricole de 25 à 30%

Impacts du cyclone Chido : Fayçal enregistre une perte agricole de 25 à 30% © : HZK-LGDC

Fayçal Bianrif, le jeune producteur agricole à Mwali est l’une des victimes du cyclone Chido qui a dévasté l’archipel des Comores en particulier l’île comorienne de Mayotte. Sur les 14 parcelles exploitées par son entreprise Le Fa-bi frais, Fayçal dit avoir perdu 25 à 30% de ses plantes.


« Chez nous comme tout le monde, on a été impacté par le cyclone Chido surtout du côté de nos plantes à produits vivriers tels que le bananier, le manioc, le papayer », nous explique Fayçal Bianrif chef d’entreprise agricole Le Fa-bi frais, lorsque nous l’avons rencontré dans l’une de ses parcelles à Beyroute pour nous parler de l’impact du cyclone Chido sur sa production agricole. « Vous savez très bien que ces dernières années, on nous a averti que les cyclones seront éventuellement à répétition donc toutes les plantes qui ne sont pas rampantes ont été sérieusement impactées. Aujourd’hui sur nos 14 parcelles, on enregistre des pertes qui s’élèvent à environ 25 à 30% » a-t-il estimé. Fayçal ajoute que des installations de germoirs où les multiplications des bananiers s’effectuent ont été également touchées. « Mais par rapport à ce qu’a subi l’île sœur de Mayotte, nous nous estimons heureux », dit-il.

Le chef d’entreprise prévoit désormais des mesures adaptatives consistant à appliquer les nouvelles techniques agricoles telles que l’agroforesterie, c’est-à-dire mélanger les gros arbres qui vont prendre ces masses d’air cyclonique pour protéger les cultures. « Mon équipe et moi avons aussi commencé à penser à la culture comme la patate douce qui est une plante herbacée difficile d’être touché par le cyclone. Hier c’était Kenneth aujourd’hui c’est Chido et on nous parle du prochain cyclone Dikeledi, nous devons donc trouver des cultures résilientes au détriment des bananiers, papayers et maniocs », explique le jeune Fayçal.

« Au lendemain du cyclone Chido des agents du Ministère de l’agriculture ont pris contact avec nous, ils nous ont demandé d’évaluer les dégâts nous l’avons fait. Nous attendons la réaction des autorités. Ce que nous attendions au-delà des subventions qui devaient être régulières et indemnisation pour les pertes subies, c’est surtout qu’il y ait un désenclavement de nos espaces de culture », a-t-il espéré. Quant au prochain mois de ramadan, pour Fayçal, il sera encore difficile sur les produits agricoles. Car « il se situe dans une période pluvieuse qui n’est pas favorable aux tubercules donc s’annonce encore difficile. Il faut compter sur la banane et le fruit à pain qui sont déjà menacés par les cyclones Chido.

Riwad

 


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