La Gazette

des Comores

Grève des commerçants à Mohéli : Aucune boutique ouverte toute la matinée

Grève des commerçants à Mohéli : Aucune boutique ouverte toute la matinée © : HZK-LGDC

Après deux mois de suspension du système de taxation par article d’un conteneur, la société comorienne des ports (SCP) impose à nouveau sa règle controversée que les commerçants trouvent insupportable. Ce lundi 28 octobre, toutes les boutiques à Mohéli ont été fermées en signe de contestation. Après une entrevue avec la gouverneure, les activités ont repris hier mardi en attendant une solution définitive.


Le secteur privé à Mohéli avait prévu un rassemblement ce lundi 28 octobre à la place de l’indépendance pour s’indigner contre les taxations de la Société comorienne des ports (SCP) imposée au port de Bangoma. Un système appliqué uniquement à Mohéli. Rapidement dispersés par la force de l’ordre, ces commerçants en majorité se sont regroupés à la chambre de commerce. Aucune boutique n’est ouverte à Fomboni comme dans les grandes agglomérations de l’île toute la matinée. C’était une ville morte. 

 

« Les revendications des commerçants et des armateurs à Mohéli n’ont jamais été prises en considération, alors que ce n’est pas de notre faute si nous n’avons pas de port », lance Mahamoud Ben Cheick, un armateur de Mohéli. « Un conteneur est passé de 60.000 Fc à 130.000 Fc et maintenant la SCP impose une taxation par article d’un conteneur, ce qui atteint le million uniquement au port de Bangoma », a-t-il expliqué. Le secrétaire général de l’Union des opérateurs économiques Said Nanay Abdallah précise quant à lui que cette méthode de taxation par article d’un conteneur n’existe dans aucune législation comorienne.

 

Un autre armateur Anrifou Elmakane Ibrahim ajoute qu’il n'est pas acceptable qu’un bateau battant pavillon comorien paie trois taxations à la même société. « Les bateaux de Mohéli paient le droit portuaire à Moroni à Mutsamudu et à Bangoma c’est trop », dit-il, avant de poursuivre : « Nous avons un port à marée haute pendant laquelle nous accostons et marée basse pour nous mettre au large mais à chaque mouvement de nos bateaux, nous sommes taxés ». Au final,ce sont les consommateurs qui paient les pots cassés. « Ce qui fragile le commerce et l’économie de l’île », avait conclu Said Nanay.

 

Après un long débat, ces grévistes ont jugé nécessaire de se rendre au gouvernorat. C’est ici que Mme Chamina Mohamed, chef de l’exécutif de l’île les a exhortés à reprendre leurs activités en attendant qu’elle poursuive les négociations auprès des autorités compétentes. Il convient de souligner que la gouverneure aurait sorti une note suspendant cette méthode de taxation, mais elle n’aurait pas eu d’effet que juste quelques semaines.

 

Riwad

 

 


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