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Gare de Gobadjou : Déplacés, les taximans de Hambou mécontents

Gare de Gobadjou : Déplacés, les taximans de Hambou mécontents © : HZK-LGDC

La décision de la mairie de la capitale de délocaliser la gare routière de Gobadjou à Chalma ne passe pas chez les transporteurs de Bambao et Hambou concernés. Ils ont déclenché une grève depuis hier mercredi que la mesure est mise en application.


Désormais, pour aller à Bambao et une partie de Hambou, il faut aller chercher son taxi à Chalma, du nom de cette nouvelle gare routière située derrière l’immeuble éponyme, à proximité du petit marché. C’est en tout cas la décision prise par la mairie de Moroni laquelle, aussitôt mise en application depuis hier matin, les transporteurs concernés l’ont contestée. Si selon une source autorisée la mairie de la capitale avance des raisons de désengorgement au niveau de la désormais ancienne gare, les chauffeurs, eux, n’en disconviennent pas. En revanche, ils estiment que la nouvelle garde mise à leur disposition est « très mal » située par rapport à la destination.

 

En effet, lors d’un rassemblement spontané hier dans la matinée juste après avoir découvert la gare de Gobadjou bouclée au moyen de ruban par la mairie, les chauffeurs de taxi regrettent d’abord de « n’avoir pas été impliqués » mais surtout d’être déplacés à un endroit « éloigné et inconvenable par rapport à l’itinéraire normal » pour se rendre à Hambou. « Nous nous sommes rendus ce matin avec les passagers. Et arrivé à Gobadjou, la gare a été interdite d’accès par des policiers municipaux. Nous n’avons pas été avertis », regrette Rafik, un chauffeur interrogé par un internaute.

 

Du côté de la mairie, c’est tout un autre son de cloche qui résonne. En effet, la commune affirme avoir impliqué les chauffeurs concernés à travers Wsukani wa masiwa, le syndicat des transporteurs routiers. « Les négociations ont duré presque deux mois. On a discuté avec la gendarmerie aussi pour nous accompagner si besoin. Quand vous regardez cette note, vous constaterez que la décision devait être mise en application depuis le lundi 17 juin dernier mais nous avons repoussé jusqu’aujourd’hui (hier 10 juillet, Ndlr) pour avoir largement le temps de sensibiliser davantage les chauffeurs, notamment les plus réticents », fait savoir Nadjim Khalfane, chargé de communication à la mairie.

 

Les chauffeurs eux proposent d’être autorisés à partager la place Karthala avec les transporteurs de Mbadjini. En tout cas, ils veulent être au sud, soit pas loin de leurs destinations et surtout de ne pas être éloignés de leurs itinéraires habituels. Reste à savoir s’ils obtiendront gain de cause devant des autorités qui semblent déterminés à boucher les oreilles. « Ils vont manifester pendant quelques jours et après ils vont se ressaisir et reprendre leur travail », siffle un cadre du ministère de l’Intérieur.

 

Nassuf Ben Amad

 


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