Apres 8 huit jours de garde à vue, la militante Franco-comorienne de Dawla Ya haki Fatima Mzé Said est placée sous mandat de dépôt à la prison de Moroni. Elle est accusée « de diffusion, divulgation de fausses nouvelles, atteinte à l’image d’une personne, discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, injure et diffamation ». C’est le directeur de cabinet du chef de l’Etat chargé de la défense qui a porté plainte.
Arrêtée depuis le 23 juillet dernier, la militante Franco-comorienne de Dawla ya Haki Fatima Mzé Said a passé 8 jours en garde à vue avant d’être placée sous mandat de dépôt à la prison de Moroni. Selon son avocat Me Djamal El-dine Bacar, elle est accusée « de diffusion, divulgation de fausses nouvelles, atteinte à l’image d’une personne, discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, injure et diffamation ». Cette incarcération fait suite à une plainte du délégué à la Défense Youssoufa Mohamed Ali alias Belou.
Me Djamal regrette que sa cliente ait passé huit jours en garde à vue. « Son état s’est dégradé, elle a subi une garde à vue compliquée même si elle n’a pas été bousculée ou maltraitée », confie-t-il. Selon nos informations Fatima était convoquée deux fois à la gendarmerie mais elle ne se serait pas présentée. Convoquée à la gendarmerie de Foumbouni mardi 23 juillet dernier, c’est dans un pick up de la brigade de recherches que la militante de Daoula Haki a été conduite à la gendarmerie de Moroni.
Pourtant dans un communiqué en date du 15 mai 2023, le ministère de l'intérieur avait notifié que « les personnalités politiques des Comores actuellement en exil à l'étranger sont formellement informées qu'elles peuvent rentrer en toute tranquillité et quiétude en Union des Comores » et ce dans « dans le cadre d'une volonté renouvelée d'affermir la concorde nationale telle qu'exprimée par le Président de l'Union Azali Assoumani ». « Un véritable apaisement du climat politique est nécessaire pour permettre à toutes les Comoriennes et tous les Comoriens de pouvoir exprimer leurs opinions sur le devenir du pays à travers les prochaines élections qui veulent inclusives, libres, transparentes et démocratiques », avait promis le communiqué. Ce qui qui avait ouvert les portes aux Comoriens de France qui craignaient d’être inquiétés à leur arrivée au pays à cause des manifestations post-électorales déclenchées en France au lendemain des élections de mars 2019. Malheureusement ce n’est pas le cas de Fatima Mzé Said. Venue spécialement pour assister à un mariage familial, c’est en prison qu’elle va passer son séjour.
Andjouza Abouheir
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