Un atelier sur « la place de l’éducation aux médias et à l’information (EMI) » s’est tenu à l’Alliance française de Moroni du 25 au 26 novembre. Organisé par l’ONG Dayima en collaboration avec le ministère de l’Éducation et l’ambassade de France, cet événement a exploré les enjeux des médias numériques et la possibilité d’intégrer des modules d’éducation aux médias dans le système éducatif comorien. L’objectif est de doter les jeunes d’un esprit critique et analytique face aux informations circulant en ligne.
L’ONG Dayima en collaboration avec le ministère de l’éducation et l’ambassade de France, a organisé un atelier de deux jours sur « la place de l’éducation aux médias et à l’information (EMI). Cet événement a réuni des professionnels des médias, des décideurs du ministère de l’Éducation et des directeurs d’établissements scolaires pour réfléchir sur les opportunités et les menaces des médias en ligne. L’objectif est de développer un esprit critique, analytique et évaluatif chez les jeunes Comoriens face aux informations véhiculées par ces outils modernes.
Dans un monde dominé par les plateformes numériques et les réseaux sociaux, l’éducation dans les médias devient cruciale. À travers ce projet EMI, les partenaires visent à doter les jeunes d’outils leur permettant de naviguer de manière sécurisée et intelligente dans cet environnement complexe. Le programme prévoit notamment de former les jeunes à détecter les fausses nouvelles (fake news), à reconnaître la censure et la propagande, ainsi qu’à identifier les théories du complot. Comme l’explique un représentant de l’ONG Dayima : « Ce projet vise à sensibiliser et à former 600 jeunes sur les opportunités et les menaces liées aux technologies numériques et aux média ».
L’atelier, qui se déroule sur deux jours, ne se limite pas à la formation des jeunes. Il cible aussi les décideurs, les enseignants et les directeurs d’établissements scolaires. Cette approche inclusive vise à garantir que les connaissances acquises soient relayées efficacement aux futures générations. « Nous travaillons à créer un pont entre les institutions éducatives et les médias pour implanter ces modules dans les programmes scolaires », précise Saïd Youssouf Ali, secrétaire général adjoint du ministère de l’éducation nationale. Et lui d'annoncer une autre formation dans l'avenir notamment un renforcement de capacités au niveau des encadreurs pédagogiques dans toutes les îles.
En collaboration avec l’ambassade de France, l’ONG Dayima met l’accent sur le renforcement des capacités des professionnels des médias et des décideurs éducatifs. « En équipant les formateurs et les jeunes d’outils pour analyser et évaluer les contenus médiatiques, nous contribuons à une société comorienne mieux informée et plus résiliente », ajoute l’ONG. Ce programme s’inscrit dans une stratégie globale visant à moderniser le système éducatif comorien. En effet, introduire des modules sur les médias en ligne dans le curriculum national pourrait transformer la manière dont les jeunes accèdent à l’information et interagissent avec celle-ci. Les ateliers interactifs incluent des discussions sur des sujets variés, tels que la différence entre information et désinformation, la protection de la vie privée en ligne et les bonnes pratiques pour utiliser les médias à des fins constructives.
Un rapport synthétisant les discussions et les recommandations sera par la suite présenté aux autorités pour décider de l’intégration de ces modules dans le système éducatif. Cette initiative pourrait faire des Comores un modèle régional en matière d’éducation aux médias et à l’information. En réunissant divers acteurs autour de la question des médias en ligne, le ministère de l’éducation nationale, l’ONG Dayima et l’ambassade de France ouvrent la voie à une transformation significative de l’éducation comorienne.
Ibnou M. Abdou
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