L’Office national d’importation et de commercialisation du riz rassure les consommateurs que ses produits ne sont « pas concernés » par la présence de morceaux de plastique et de verre.
48 heures après que des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent la présence de morceaux de plastique et de verre dans du riz, l’Office national d’importation et de commercialisation du riz (Onicor), auquel est attribué le produit incriminé, a réagi devant la presse pour démentir ces « allégations » et tenter de rassurer les consommateurs. Son directeur commercial Omardine Mohamed affirme que la société « a mené une enquête sur le terrain » après avoir eu vent de l’information. « Nous avons mené une enquête dans les différents magasins et inspecté nos entrepôts, aucune trace de corps étranger n’a été détectée », jure-t-il.
« Depuis des années, l’Onicor travaille avec le fournisseur [qui a vendu le sac du riz incriminé] et aucun incident de cette nature n’a jamais été notifié », poursuit celui selon qui le même vendeur aurait écoulé une soixantaine de sacs de riz et qu’aucun autre consommateur « n’a signalé quoi que ce soit ». « L’Onicor n’a pas importé du riz périmé », rassure celui qui aurait souhaité que les consommateurs « saisissent directement l’Onicor », au lieu d’user de leur droit d’alerter l’opinion publique.
De son côté, le conseiller technique de la société précise que pour ce qui est de l’importation, l’Onicor a une « exigence qui se base sur un cahier de charges qui impose des règles strictes de qualité à savoir les caractéristiques du produit ». Le taux de « foreign matter » « ne doit pas dépasser le seuil de 0,5 % ». « Nous avons une certaine exigence à savoir demander au fournisseur de produire un certificat de qualité et un certificat phytosanitaire. Toutes ces précautions ont pour but de protéger les consommateurs, en mettant à leur disposition un produit sain et de qualité. Sur ce point, nous sommes vraiment rigoureux. Aujourd’hui, nous nous interrogeons car depuis 42 ans, nous avons amélioré les contrôles en matière de qualité », réitère celui qui a eu l’inélégance de révéler au public que le consommateur à l’origine de l’alerte a acquis son sac de riz… « à crédit » auprès du client de l’Onicor.
Contactée par nos soins, la Fédération comorienne des consommateurs, informée de cette affaire, envisage de se réunir « bientôt ». « Il faut vraiment faire une enquête approfondie sur cette question », estime la présidente Nassra Mohamed Issa, regrettant au passage dans plusieurs autres cas dans le passé, les commerçants mis en cause par les consommateurs préfèrent jouer le jeu de l’opacité. Visiblement sur de lui-même, l’Onicor envisage de porter plainte « contre x » pour atteinte à l’image. Ce qui est certain, les images promotionnelles publiées sur les plateformes officielles de la société d’État, où l’on voit des individus marcher sur les sacs du riz avec des chaussures pleines de boues, sont plutôt de nature à inquiéter.
Andjouza Abouheir
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