Les récentes pluies et inondations à Mayotte de ce vendredi 03 janvier, ont ravivé les craintes des habitants de Moroni, qui se souviennent encore des ravages du cyclone Chido. Les familles, inquiètes de la situation de leurs proches à Mayotte, craignent une répétition des récentes tragédies. De nombreux habitants de la capitale comorienne, dont certains ont des proches là-bas, se sentent impuissants face à cette nouvelle crise.
Les habitants de Moroni vivent dans l’angoisse et l'incertitude face à la situation qui se dégrade à Mayotte, après les fortes averses qui se sont abattues ce vendredi 03 janvier, notamment dans le secteur de Mamoudzou. Alors que l'île est placée en vigilance jaune pour des fortes pluies et orages, les dégâts sont déjà considérables, ravivant les souvenirs douloureux du passage du cyclone Chido. « J'ai peur de revivre la même chose que le mois passé », confie Ahmed Sulaha, un habitant de Moroni. « Des membres de ma famille vivent à Mayotte, mais (…) ils ne peuvent pas revenir ici. Si le cyclone chido a fait autant de mal, j'ai peur de ce qui pourrait se passer maintenant ». Ces inquiétudes sont partagées par de nombreux Comoriens, qui se sentent impuissants face à la situation de leurs proches.
Effectivement, vendredi dernier, une forte pluie a causé des inondations et des dégâts matériels importants, notamment dans le secteur de Mamoudzou, où un enfant de 8 ans a été blessé après qu'un mur de garage se soit effondré sur lui. Selon France-info : « un enfant de 8 ans a été blessé dans les hauteurs de Kaweni. Le mur d’un garage s’est effondré sur la victime, qui a été prise en charge consciente mais avec des fractures aux membres inferieurs », indiquent les pompiers. Un incident tragique qui rappelle les ravages du cyclone Chido du 14 décembre dernier, qui avait déjà fragilisé les infrastructures locales.
L'hôpital de Mamoudzou, déjà gravement endommagé par le cyclone, a de nouveau été inondé dans ses services de réanimation et les blocs opératoires. Bien que le toit de l'hôpital ait été partiellement bâché la semaine dernière, les inondations ont persisté, mettant à mal un établissement déjà en difficulté. « Nous avons l'impression que Mayotte ne s'en sortira jamais », déclare Fatima Abdoulhamid, une habitante de Mamoudzou. « Les infrastructures sont fragiles, et les secours sont souvent débordés. On a vécu des moments très difficiles après Chido, et aujourd'hui, on a l'impression que tout recommence ».
Dans un contexte déjà tendu, les habitants de Mayotte sont également confrontés à des problèmes de communication. Le numéro d'urgence 18 n’est plus accessible pour les clients de SFR, ce qui empêche les habitants de joindre les secours. « En attendant qu’une solution soit trouvée, les habitants sont invités à utiliser d’autres opérateurs pour contacter les secours », indique un communiqué des pompiers.
Pour les Comoriens, la situation à Mayotte est angoissante. Les familles, déjà marquées par le passage du cyclone Chido, sont à nouveau dans l'attente et l'inquiétude, sans pouvoir intervenir pour aider leurs proches, dans une situation de grande précarité. Les autorités doivent désormais agir rapidement pour éviter une nouvelle catastrophe. Les habitants de Moroni espèrent que les secours pourront faire face à la situation actuelle, et que les infrastructures de Mayotte seront renforcées pour éviter de nouveaux drames.
Mohamed Ali Nasra
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