La Gazette

des Comores

Décès de Toimimou Abdou La presse comorienne a perdu un grand photographe

Décès de Toimimou Abdou La presse comorienne a perdu un grand photographe © : HZK-LGDC

Le photographe Toimimou Abdou Mbae est décédé lundi dernier à l’hôpital El-Maarouf où il était admis depuis jeudi dernier suite à une maladie. Toimimou Abdou Mbae était à la fois photographe et journaliste et c’est toute la presse comorienne qui est en deuil.


Toimimou Abdou nous a quitté dans la nuit du lundi dernier à l’hôpital El Maarouf. Le “Doyen” Toimimou fut un homme passionné de la presse, généreux et un confrère sur qui on pouvait toujours compter. « Je l’ai connu quand  j’étais au quotidien Albalad. Il était toujours dynamique et actif », témoigne Maoulida Mbaé, directeur général d'Al Watwan, le journal d'Etat où le regretté “doyen” Toimimou y travaillait depuis. « Il fut un homme passionné de la presse, généreux et un confrère sur qui on pouvait toujours compter », poursuit-il, quelques heures après son enterrement qui a eu lieu ce mardi matin à Mbéni, sa ville natale en présence d’une foule nombreuse.

Apres avoir travaillé plusieurs fois à Al Watwan, puis à Albalad, Toimimou a terminé sa carrière  professionnelle à Al Fajr en tant que photographe. Son directeur de publication, Soultoine parle d'un vide profond. D'après lui, Toimimou essayait de collaborer avec tout le monde et tous les services du journal. « Certes il était photographe mais toujours il portait main forte au commercial, pour les publicités et marketing, à la rédaction pour chercher des sujets de reportage mais aussi à l'administration pour la bonne gestion et cohésion de toute l'équipe », montre-t-il. Ce dernier voulait mobiliser les amis et toutes les bonnes volontés pour une évacuation à l’extérieur. Mais le destin a décidé autrement. « Je me disais que j'allais pouvoir mobiliser une chaine de solidarité pour son évacuation avec l'aide des partenaires que j'ai contacté depuis samedi. J'avais un petit espoir. Mais c'est sa femme qui avait raison. Personne ne pourrait faire quelque chose, car c'était son heure », dit-il, avant d’ajouter que « Toimimou Abdou n'était pas un simple photographe, c'était le tonton de la famille (Al-fajr). Dieu seul sait ô combien j'ai mal ! ».

Quant à Ahmed Abdallah Mgueni, ancien rédacteur en chef de La Gazette des Comores, il a pleuré parce qu’il a perdu non pas un collègue ou un confrère mais un maître, un mentor. « De Kashkazi à La Gazette en passant par Albalad, Toimim m'a pris dans ses ailes pour me guider dans les réalités du métier de journalisme après mes études. D'une générosité incommensurable, très serviable, je ne suis pas le seul à avoir bénéficié de sa gentillesse. Presque tous les journaux de l'archipel ont profité de ses photos, parfois de manière gratuite. Prions ensemble pour ce grand Homme », dit-il.

De son côté, Chamssoudine Said Mhadji, le président du syndicat des journalistes comoriens parle d'une bibliothèque disparue. D'après lui, Toimimou Abdou Mbae était non seulement nôtre doyen mais aussi et surtout notre banque des photos. « Il était photographe du quotidien Al-fajr mais il travaillait pour tous les journalistes et médias de notre pays. Il suffit de l'appeler pour lui demander des photos d'un événement quelconque, il se déplaçait pour venir vous les donner gratuitement », avance-t-il.

Ibnou M. Abdou

 

 


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