La Gazette

des Comores

Conférence internationale sur la Biodiversité: Combler le déficit de financement

Conférence internationale sur la Biodiversité: Combler le déficit de financement © : HZK-LGDC

Alors que la Conférence entame sa deuxième semaine, à Cali en Colombie, parmi les sujets qui reviennent dans les discussions, au cours de la COP 16, la mobilisation des ressources se place parmi les priorités des pays du Sud. Quatre annexes alimentent les débats. On y discute d’une stratégie révisée de mobilisation des ressources, une liste non exhaustive d’actions visant à combler le déficit de financement de la biodiversité, des éléments de discussion sur un éventuel instrument mondial pour la biodiversité et le mandat d’un éventuel groupe de travail.


Les délégués ont discuté de la relation entre la stratégie de mobilisation des ressources et la liste non exhaustive d’actions, ainsi que de la manière la plus appropriée d’aborder le nouvel instrument proposé pour le financement de la biodiversité. Certains délégués ont souligné la nécessité de donner la priorité aux discussions sur un nouvel instrument, tandis que d’autres ont exprimé leur scepticisme quant à la création d’un tel instrument et ont préféré se concentrer sur la stratégie de mobilisation des ressources. Il faut savoir que les discussions sur les ressources financières sont polarisées dans les négociations des accords multilatéraux sur l’environnement (AME), ce qui reflète le niveau de développement inégal des régions et les priorités divergentes. Outre la difficulté des négociations sur la manière de combler le déficit de financement de la biodiversité, estimé à 700 milliards de dollars par an, les modalités du mécanisme financier de la Convention ajoutent un autre niveau de complexité.

 

« Le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), sert bien la Convention depuis de nombreuses années maintenant, a rapidement créé le Fonds GBF et bénéficie de la confiance des pays donateurs », a noté un partisan, résumant les arguments. Les opposants, cependant, insistent sur le fait qu'une réforme en profondeur est attendue depuis longtemps. « Les structures de gouvernance du FEM sont discriminatoires », a déclaré avec passion un participant, partageant des exemples de difficultés pour accéder à des financements indispensables, « il est temps de mettre en place un instrument mondial dédié au financement de la biodiversité ».

 

Par ailleurs, les débats sont aussi concentrés sur les actions habilitantes, en convenant, entre autres, d’optimiser les partenariats multipartites inclusifs et de faire référence au transfert de technologie conformément à l’article 16 de la convention sur l’Accès et le transfert de technologie. Rappelons qu’a été adopté y a deux ans à la COP 15, l’accord historique de « Kunming-Montréal », une feuille de route destinée à « stopper et inverser » d’ici 2030 la destruction des terres, des océans et des espèces vivantes, indispensables à l’humanité.

 

Les pays s’étaient engagés à présenter d’ici la COP 16 une « stratégie nationale biodiversité » reflétant leur part des efforts pour tenir les 23 cibles mondiales fixés : protéger 30% des terres et mers, restaurer 30% des écosystèmes dégradés, réduire de moitié les pesticides et le taux d’introduction d’espèces exotiques envahissantes, mobiliser 200 milliards de dollars par an pour la nature, etc… Mais, à ce jour, seuls 34 pays ont respecté leur engagement de présenter ces stratégies complètes. Et 107 ont soumis des « cibles nationales », c’est-à-dire des engagements sur tout ou partie des objectifs, selon Astrid Schomaker, la secrétaire exécutive de la Convention.

 

Mmagaza

 

 


Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.