Dans le cadre du projet d’appui à la production agricole d’urgence (AEFPF-Comores) financé par la BAD (Banque africaine de développement), les éleveurs avicoles de Mohéli ont été invités ce mercredi 27 novembre à Bonovo (siège du gouvernorat) pour être sensibilisés sur le prochain arrivage de 35.000 poussins. L’idée est de permettre à l’île d’avoir une autosuffisance en poules pondeuses et poules de chair. Une idée saluée par les éleveurs qui solliciteraient en plus une formation et un suivi d’au moins 5 mois avant d’être autonomes.
« Le gouvernement comorien a constaté une importation massive des poulets de chair. Ce qui coûte énormément cher à l’État. Plus de 13 milliards des francs comoriens sont débloqués chaque année pour ces importations », explique Chamsidine Abdallah Moilim responsable du projet à Mohéli. L’objectif, selon Moilim est de réduire les importations de poulets de chair dans le pays, ce qui va en même temps créer des emplois au niveau des jeunes et des revenus des ménages à Mohéli. 35.000 poussins pour des poules de chair et des poules pondeuses seront bientôt octroyés par le projet AEFPF aux éleveurs avicoles de l’île, d’où cette réunion de sensibilisation pour mieux les préparer.
Abdouroihmane Ahmed (Kareka) éleveur de poulets estime que les éleveurs doivent bénéficier d’une formation préalable en aviculture pour espérer une réussite de ce projet. « Aviculture, c’est quelque chose qui s’apprend à défaut de quoi, ces projets échouent. On nous suggère un suivi permanent dans le projet, c’est bien beau mais soyons réalistes, sans une formation préalable dans le domaine cela ne servira pas à grand-chose », prévient Kareka. « On nous accuse d’être appuyés sans pouvoir progresser, mais en réalité ils ne nous ont pas aidé. Quelqu’un qui a reçu par exemple 100 poussins de ponte, il faudrait qu’il dispose dans son compte de plus de 2 millions pour pouvoir entretenir ces poussins jusqu’à devenir productifs dans le cas contraire, c’est du gâchis », dit-il.
Le projet d’appui à la production agricole d’urgence, pour rappel, vise à augmenter la production alimentaire locale et renfoncer la résilience des systèmes alimentaires. Il est destiné à soutenir les efforts du gouvernement pour atténuer l’impact des chocs mondiaux sur l’économie nationale, exacerbés par la guerre en Ukraine et pour renforcer la résilience.
Riwad
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