La mère du nouveau-né abandonné à Bangoma vient de passer ce mercredi sa première nuit à la maison d’arrêt de Badjo. Ce qui continue de susciter des réactions passionnées. Faut-il enfermer une femme qui vient d’accoucher, malgré la gravité de son geste ? La question divise l’opinion publique, alimentant les débats tant dans la rue que sur les réseaux sociaux.
Un fait troublant vient ajouter à la complexité de cette affaire. Le père biologique du nourrisson est lui aussi incarcéré, poursuivi pour les mêmes faits que la mère. Cette situation soulève des interrogations sur les circonstances exactes qui ont conduit à l’abandon de l’enfant. Pendant ce temps, le mari légitime de la mère se trouve toujours en convalescence sur l’île de La Réunion, où il suit un traitement médical depuis plusieurs mois.
Heureusement, l’état de santé du bébé ne présente aucune complication. Un médecin du Centre Hospitalier Régional Insulaire (CHRI) de Fomboni a confirmé que jusqu’au mardi matin 11 mars, l’enfant était en bonne santé, contredisant ainsi les inquiétudes initialement relayées dans une vidéo d’appel à l’aide. Cette vidéo, publiée par la coordinatrice de l’association Ngoshawo – section Mohéli, a finalement été retirée de certaines plateformes où elle circulait, vraisemblablement sous la pression de certaines parties impliquées dans l’affaire. Autre point de discorde, au sein même de la famille du nourrisson, des tensions émergent. Selon des sources proches du dossier, certains membres se sont opposés à la pétition lancée en faveur du bébé. Cette division complique encore davantage la situation, notamment en ce qui concerne la prise en charge future de l’enfant.
Pour sa part, la mère affirme qu’il s’agit d’un acte involontaire et exprime sa volonté de retrouver son bébé. Elle cherche actuellement à se faire assister par des avocats afin de plaider sa cause et d’obtenir sa libération. Alors que l’affaire suit son cours devant la justice, l’opinion publique reste suspendue aux décisions des autorités, dans un dossier qui soulève des interrogations sur la responsabilité parentale, la justice et l’accompagnement des femmes en détresse.
Riwad
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