La Gazette

La campagne de vaccination nationale contre la Covid-19 a débuté samedi dernier. Environ 20 personnalités ont reçu les premières doses de Sinopharm, le vaccin chinois.

Le chef de l’État Azali Assoumani a lancé officiellement samedi 10 avril la campagne de vaccination nationale en présence des membres de son gouvernement, le corps diplomatique et des organisations internationales. Lors de cette cérémonie organisée à l’hôpital El-maarouf, le président Azali ainsi que 20 personnalités dont la gouverneure de Ngazidja Sitti Farouata et la ministre de la santé Loub Yacouti, ont reçu les premières doses de Sinopharm contre la Covid-19.
Cette campagne vise prioritairement les catégories socio-professionnelles les plus exposées à savoir le personnel de santé, les militaires, les enseignants, les personnes atteintes d’une comorbidité et les personnes âgées de plus de 60 ans. Le président de la République Azali Assoumani a expliqué qu’il est vrai que le pays souffre des mesures de restrictions imposées par la propagation du virus notamment la limitation de certaines libertés, mais reste convaincu qu’il est l’heure de franchir une autre étape.
« En procédant aujourd’hui au lancement de la campagne de vaccination contre le Covid-19 dans notre pays, nous franchissons ainsi une nouvelle étape dans notre stratégie de lutte contre la pandémie. Et pour donner l’exemple, j’ai pris la décision d’être le premier à me faire vacciner », souligne-t-il, tout en lançant un vibrant appel à la population de faire confiance en dieu et aux médecins. « Je vous appelle à répondre à cet appel pressant à la vaccination et au dépistage massif, car c’est la seule façon de nous protéger et de protéger les autres. Le scepticisme et la peur qui sont parfois compréhensibles, ne sont pas justifiés en ce moment où le monde agit de façon solidaire et unanime », poursuit-il.
Le président Azali montre que les données et les études des spécialistes ainsi que les avis des autorités et des institutions internationales autorisées, notamment l’OMS, ont conclu que ces vaccins sont sûrs. « Alors, vaccinons-nous et donnons ainsi une chance à notre pays de contenir cette deuxième vague du virus et d’éviter l’arrivée d’une troisième qui serait non seulement dramatique sur le plan humain, mais destructive pour notre tissu social et économique » avance-t-il. Il a laissé entendre que si les 100.000 doses offertes par la Chine, et les autres aides attendues ne suffisaient pas à vacciner 60% de la population, taux nécessaire pour atteindre l’immunité collective, il n’écarte pas l’option de mettre la population à contribution.
De son côté la ministre de la santé Loub Yacouti Athoumani a salué l’engagement du gouvernement dans cette lutte contre l’ennemi invisible qui sévit dans le pays depuis, officiellement, avril 2020. « Aujourd’hui nous avons franchi une nouvelle étape de ce combat, une étape porteuse d’espoir », se félicite-t-elle tout en recommandant la population à se faire vacciner car le vaccin est le moyen le plus sûr de se protéger contre la pandémie. Quant à l’ambassadeur de Chine aux Comores, He-Yan Jun, il a réitéré son engagement à accompagner le pays dans cette lutte contre la pandémie. « Zéro covid, je m’engage. Ce vaccin est un espoir pour sauver l’humanité », lance-t-il.

Andjouza Abouheir

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