Alors que la campagne de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) débute officiellement le 26 novembre prochain, les équipes sanitaires accélèrent les préparatifs, conscientes de l’urgence d’agir face à un virus responsable de milliers de cancers à travers le monde.
Vendredi dernier, les enquêteurs issus des sept districts de santé de l’île étaient en pleine formation, rejoints par des journalistes et d’autres acteurs communautaires mobilisés pour relayer le message dans les villages et quartiers. Selon le Dr Saindou Abdoulhousseine, chef du CMU de Mutsamudu, « la campagne se tiendra dans des bonnes conditions et les mobilisations des équipes lancées », et toutes les équipes sont sur le terrain pour garantir une couverture maximale.
Le papillomavirus humain, plus connu sous le sigle HPV, est l’un des virus les plus répandus au monde. Il se transmet principalement lors de rapports sexuels, mais aussi par simple contact intime. Certaines souches sont bénignes, mais d’autres sont extrêmement dangereuses : elles provoquent des lésions précancéreuses et sont à l’origine de plus de 90% des cancers du col de l’utérus, un fléau qui touche massivement les femmes dans les pays en développement. Le HPV peut également entraîner des cancers de la gorge, de l’anus, du pénis, du vagin ou de la vulve.
C’est précisément pour cette raison que la priorité est donnée à la vaccination des filles de 9 à 14 ans, âge où elles ne sont généralement pas encore exposées au virus. Le vaccin Gardasil 4, utilisé dans la campagne, protège contre les souches les plus dangereuses, notamment les types 6, 11, 16 et 18. À Anjouan, la mobilisation est totale. Les médecins, les leaders communautaires, les associations féminines et les journalistes travaillent main dans la main pour sensibiliser la population. « Le papillomavirus doit être combattu par la prévention avant tout », insiste le Dr Abdoulhousseine.
Younes
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