La Gazette

des Comores

Un plaidoyer pour la prise en charge des patients

Un plaidoyer pour la prise en charge des patients © : HZK-LGDC

La direction régionale de la santé à Mohéli à travers Dr Sitty Fatima Mohamed Dakoine, a lancé depuis mars dernier un cri d’alarme sur la vitesse de propagation du virus de l’hépatite B à Mohéli où le taux de prévalence dépasse largement 11%, pendant qu’au niveau national il est de 6%. L'ONG Sitara vient en appui pour la sensibilisation, le dépistage et la vaccination contre l’hépatite B. Mais toujours est-il que la prise en charge de ceux qui vivent avec la maladie reste un grand souci. Sitara comme le médecin référent VIH-SIDA et hépatite virale à Mohéli privilégie un plaidoyer auprès des partenaires pour une prise en charge des patients.


Du mardi 20 au mercredi 21 juin dernier la salle multifonctionnelle de Fomboni a abrité une formation des infirmiers et sages-femmes, puis des enseignants de l’université et instituts sur l’hépatite B. Il s’agit d’une activité qui s’inscrit dans le cadre du projet de prévention et lutte contre les hépatites virales en Union des Comores porté par l'ONG Sitara.

 « Au terme de cet atelier nous allons travailler avec ces prestataires de soins sur des missions de sensibilisation, dépistage et vaccination contre l’hépatite B au profit des étudiants de l’université ainsi que de certains instituts de formation professionnelle », précise Ameldine Dachiroudine président de l'ONG Sitara lors de la formation. Par la suite cette ONG va travailler entre juillet, août et septembre avec d’autres cibles  notamment les personnes ayant des rapports sexuels à risque et celles qui utilisent des drogues par injection intraveineuse, pour les sensibiliser et les faire dépister pour l’hépatite B.

« Ceux qui sont testés positifs nous allons les orienter vers le médecin référent des IST hépatite et nous essayerons de prendre en charge certaines personnes, mais pas tout le monde pour le traitement pendant et au-delà du projet », précise M. Ameldine avant d’enchaîner : « il faut savoir que le traitement de l’hépatite au niveau de notre pays reste très cher, ce n’est pas comme le traitement du VIH. Notre objectif final c’est de faire un plaidoyer auprès des bailleurs de fonds pour qu’ils financent aussi le traitement contre l’hépatite B en Union des Comores ».

Même son de cloche pour le Dr Sitty Fatima Mohamed Dakoine médecin référent VIH-SIDA et hépatite virale à Mohéli et qui a assuré la formation. « Nous devons faire un plaidoyer pour que ces patients soient pris en charge car le traitement est coûteux. Aucun partenaire ne s’est prononcé pour prendre en charge le traitement de l’hépatite B et le patient se débrouille lui même pour partir à l’extérieur car ici on n’a pas les moyens nécessaires pour le traitement. C’est un plaidoyer que nous devons faire auprès de l'OCOPHARMA pour que le traitement qui n’est pas à la portée de tous, mais il y a des gens qui peuvent se prendre en charge ».

Pour Dr Sitty « l’hépatite B devient maintenant un problème majeur de santé publique, nous enregistrons des cas il y a même des décès de l’hépatite B qui se complique en cirrhose et en cancer du foie. Le but c’est de faire connaître d’abord ce que c’est l’hépatite B, comment le dépister, quelle est la prise en charge et surtout la prévention étant donné qu’il y a le vaccin ». À noter que le dépistage et la vaccination sont gratuits.

Riwad

 

 


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