Le maire de la commune urbaine de Fomboni ainsi deux autres personnes sont emportés hier mercredi par le coronavirus qui sévit à Mohéli depuis quelques semaines. Ce qui porte le bilan à neuf morts selon nos calculs.
La situation devient de plus en plus inquiétante à Mohéli. Dans la seule journée du mercredi 6 janvier, la Covid-19 a emporté avec elle au moins deux personnes. Le décès d’une troisième personne serait lié au coronavirus, ce que notre informateur habituel n’a pas pu nous confirmer, étant un aux abonnés absents. Toutefois, une autre source médicale se dit « convaincue » que la personne en question est effectivement emportée par le coronavirus.
Parmi ces victimes, le maire de la commune de Fomboni Zoubert Hassanaly. Lui, il était pris en charge au nouveau site d’isolement situé dans l’enceinte de l’établissement scolaire de l’agence musulmane d’Afrique (AMA). Dans nos précédentes éditions, ce premier magistrat de la capitale mohélienne dénonçait les conditions déplorables de la prise en charge. Pour se faire entendre, il avait menacé d’entamer une grève de la faim.
Selon une source hospitalière, environ 70 personnes sont hospitalisées au sein de ce nouveau site où rien ne va. « La ration alimentaire est insuffisante. Rien que ce mercredi, la livraison était de 40 personnes alors que l’effectif ne cesse d’augmenter chaque heure davantage. On était obligés de garder le repas, en attendant de trouver une solution pour les autres malades », nous confie notre source.
Quant à la situation au CHRI de Fomboni, le site compte 5 personnes en état critique sous assistance respiratoire. Notre interlocuteur fait savoir qu’une coupure de courant a accéléré le décès d’un patient. « Le respirateur était à l’arrêt après une coupure de courant. Et quelques instants après, le malade a rendu l’âme ». Le renfort de médecins et d’infirmiers réclamé par certains acteurs de la vie politique locale aura été un vœu pieux ou presque. « On ne nous a envoyé qu’un seul médecin et deux infirmiers, ce qui est vraiment dérisoire au regard de nos besoins ».
Andjouza Abouheir
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