La dengue déjà connue aux Comores, parfois appelée "grippe tropicale", est une maladie virale transmise à l’homme par des piqûres de moustiques, principalement Aedes aegypti. Présente actuellement dans plusieurs pays de l’Océan Indien, elle inquiète désormais les autorités sanitaires de l’île de Mwali. En février dernier, un cas importé y a été détecté, ce qui a incité les services de santé à renforcer leur dispositif de prévention. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment fourni du matériel de dépistage à la Direction régionale de la santé (DRS) pour mieux surveiller l’évolution de la situation.
La dengue sévit actuellement à Mayotte, où l’épidémie prend une ampleur préoccupante.
Selon le Réseau Santé Mayotte, plus de 3 500 cas confirmés ont été enregistrés depuis le
début de l’année. Le virus a déjà causé 16 décès. Parmi les malades, 339 ont dû être
hospitalisés et 21 ont été admis en soins intensifs. Face à cette flambée, la vigilance s’impose
également aux autres îles des Comores, notamment à Mwali, qui reste en contact étroit avec
Mayotte.
Interrogé à ce sujet, Rachadi Attoumane Kéké, épidémiologiste en santé publique à la DRS,
rappelle que les moustiques vecteurs de la dengue piquent principalement pendant la journée.
« Les moustiquaires utilisées la nuit ne sont donc pas très efficaces pour prévenir cette
maladie », prévient-il. Il recommande de privilégier les vêtements longs couvrant les bras et
les jambes, en particulier dans la journée, pour limiter les risques de piqûres. La lutte contre
les gîtes larvaires constitue également un axe majeur de prévention. Il est essentiel d’éliminer
les eaux stagnantes autour des habitations, car elles constituent des lieux de reproduction pour
les moustiques.
La dengue se manifeste généralement par une forte fièvre soudaine, de violents maux de tête,
des douleurs derrière les yeux, des douleurs musculaires et articulaires (d’où son surnom de «
fièvre casse-os »), des nausées, des vomissements et, dans de nombreux cas, une éruption
cutanée. Il n’existe pas à ce jour de traitement spécifique contre le virus. La prise en charge
repose sur le soulagement des symptômes, notamment par l’utilisation du paracétamol.
L’usage d’aspirine et d’anti-inflammatoires est à proscrire, en raison des risques de
complications hémorragiques. « Il faut absolument éviter l’automédication », insiste Rachadi
Attoumane Kéké. Le repos et une bonne hydratation sont également essentiels à la guérison.
Riwad
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