Le jeudi 27 juin 2024 est né Latuf, le tout premier bébé-éprouvette comorien. C’est dans une clinique privée d’Anjouan que cette première historique a été réalisée sous l’égide du Dr Kader Said Ali.
Historique ! Aux Comores, vient de naitre le premier bébé-éprouvette sur l’île d’Anjouan. C’est hier jeudi 27 juin que la nouvelle est tombée. Latuf, de son prénom, est né par césarienne et pèse 3 kilos et 100 grammes plus précisément. « L’enfant se porte bien. Il est hors couveuse. Sa maman, R. Saïd, s’est réveillée et se porte bien elle aussi. Ils pourront quitter l’hôpital demain (aujourd’hui, Ndlr) », nous confie le Dr Kader Said Ali, gynécologue-obstétricien propriétaire de la clinique.
La naissance de ce premier bébé par fécondation in vitro aux Comores est le fruit d'une longue collaboration entre des médecins comoriens et indiens. Le Dr Kader Said Ali, est mis en avant pour son rôle prépondérant dans le succès de cette naissance historique, quoique lui-même semble ne pas chercher à attirer les projecteurs. « C’est une fierté pour toute une nation. Ce projet a été lancé avec deux autres techniciens indiens mais c’est le nom de Dr Kader qui est cité », dit-il, un peu gêné. « En tout cas, je suis très satisfait de cette innovation ».
Le médecin annonce d’autres nouvelles puisque d’ici le mois de septembre, cinq femmes enceintes devraient accoucher de leurs bébés conçus avec la même technique. En ce qu’il s’agit de la mère de Latuf, qui a passé une quinzaine d’années de tentatives infructueuses, elle a fait face à une fatigue extrême durant la grossesse, à des nausées ou encore des vomissements. « C’est ce qu’on appelle dans notre jargon des signes sympathiques de grossesse », tempère le gynécologue-obstétricien.
Cette naissance revêt une importance particulière et témoigne du potentiel et de l'expertise de la médecine locale. Elle est un vent d’espoir pour ces centaines de familles qui se déplacent vers les pays d’Asie pour avoir recours à la fécondation in vitro, avec les couts financiers inhérents.
Younès
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