La Gazette

des Comores

Lutte contre le Paludisme : Ngazidja a enregistré 1941 cas de paludisme entre janvier et avril

Lutte contre le Paludisme :  Ngazidja a enregistré 1941 cas de paludisme entre janvier et avril © : HZK-LGDC

Dans un entretien accodé à La Gazette des Comores, le coordinateur du Programme National de Lutte contre le Paludisme Affane Bacar, a montré que sur 22.862 cas de fièvre enregistrés dans les structures sanitaires de Ngazidja, 1941 sont des cas de paludisme, soit 8.5% des cas liés à la maladie enregistré cette année.


Par rapport à l’année dernière, le programme national de lutte contre le paludisme dit enregistrer cette année moins de cas liés au paludisme. Car depuis janvier jusqu’en avril 2021, les personnes atteintes de la maladie sont au nombre de 1941, contre 2300 dans le même intervalle de Janvier-avril 2020. Interrogé sur les raisons qui explique cette crainte d’une résurgence des cas de paludisme, il répond qu’il est un peu normal de décrire ainsi la situation.

« On espérait aller vers l’élimination du paludisme sur l’ensemble du territoire. Cependant hormis la Covid-19, il y’a une petite confusion sur la situation sanitaire actuelle. La période allant de décembre à juin est une période caractérisé par des fièvres et des grippes saisonnières pour lesquelles pour déclarer des cas du paludisme, il faut des analyses de goutte épaisse et du TDR (test diagnostic rapide) », explique-t-il. Et de préciser que « depuis décembre jusqu’en avril dernier toutes les structures sanitaires ont enregistrés 22.862 cas de fièvre dont 1941 sont avérés des cas de paludisme, soit 8.5% de cas de paludisme sur 91% des cas de fièvre enregistrés dans cette période ».

Le coordinateur du PNLP a regretté que les campagnes menées par le programme en vue de lutter contre le paludisme « aurait pu triompher, mais en 2020 la plupart des personnes atteintes par la maladie évitaient de se présenter dans les structures sanitaires de peur de se découvrir malade de Covid-19 et ont fini par contaminer les autres ». Très prudent, Affane Bacar a rappelé qu’un médecin peut supposer son patient malade du paludisme et lui prescrire un traitement lié à la maladie mais il ne peut pas déclarer un cas de paludisme sans des analyses en appui.

Contre cette augmentation des cas du paludisme, le PNLP se prépare à une relance des traitements de PID (Produit intra domiciliaire) dans le district du centre plus précisément à Moroni et ses environs puis sur 47 localités où des cas de paludisme sont suspectés. « On attend l’arrivée des insecticides le 22 juin prochain pour tout mettre en œuvre. Cela se fera à Moroni où on constate 90% de cas suspects. Maintenant on retrace les cas par ville, village, quartier et habitation et on propose un traitement de masse familial », conclut-il.

Kamal Gamal

 


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