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Devant la presse, les initiatrices du programme « Soignes Tes Maux » en collaboration avec le ministère de la santé, l’ONG Santé Diabète et les partenaires ont sensibilisé la population sur la recrudescence du diabète de type 1 aux Comores, dans l’objectif d’apporter un accompagnement « Psychologique et émotionnel » qui n’est pas à son maximum dans le corps médical. Et cela à travers des ateliers d’éducation thérapeutique.
Le programme « Soignes Tes Maux » est lancé depuis trois ans. Il s’agit d’un programme qui vise à identifier et accompagner les personnes atteintes du diabète dans le pays. Mardi dernier, les responsables du programme ont rencontré la presse pour parler de ses actions. Dans cette rencontre, le secrétaire général du ministère de la Santé a expliqué que le but est « de présenter l’artiste Keila et son engagement dans le domaine de la santé » et particulièrement la santé des malades du diabète. « Elle a choisi de servir son pays natal afin d’apporter un soutien moral aux personnes atteintes du diabète et sensibiliser surtout sur les dangers liés à la maladie en cas de négligence du traitement », ajoute-t-il.
Une responsable du programme « Soignes tes maux » a salué les efforts du ministère et ceux des partenaires avant de divulguer des chiffres sur les cas de diabète aux Comores, surtout le diabète de type 1. « En 2011, le taux de prévalence des cas de diabète aux Comores était de 4,8% selon une enquête établie dans cette période. Une autre enquête réalisée en 2025 dont les résultats ne sont pas encore disponibles révèle que la Fédération internationale du Diabète (FID) a déclaré 10% de cas de diabète aux Comores », a-t-elle expliqué. Et de poursuivre en précisant que « le diabète de type 2 touche les personnes âgées, et le type 1 les jeunes adultes et les adolescents ». En 3 ans le programme a identifié 30 cas de diabète de type 1. « L’objectif est donc d’identifier encore plus de cas pour un accompagnement thérapeutique approprié », dit-elle. Il faudra renforcer la prévention, selon les conférenciers face à la recrudescence des cas.
A son tour, Keila, artiste franco-comorienne a témoigné sur son cas. « J’essaie d’accompagner les personnes atteintes du diabète à travers des ateliers. Je sais ce que ça fait de vivre avec le diabète car on perd un organe, le pancréas. Moi-même, je suis diabétique et je me bats contre la maladie depuis 10 ans déjà. C’est très difficile de vivre avec cette maladie étant jeune. Il faut en effet adapter son corps avec une alimentation, savoir gérer son corps et le stress. Au début j’avais du mal à accepter la réalité mais j’ai fini par m’accepter. Et nous avons créé ce projet par nous et pour nous. Il faut donc, un accompagnement et offrir un maximum de soutien psychologique et émotionnel pour les personnes malades à travers des ateliers thérapeutique ». Pourvu que son message soit entendu.
Kamal Gamal
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